Plus de 1.400 employés de Google et plus de 1.900 universitaires et membres de la société civile ont signé une lettre en ligne, selon un décompte, demandant des explications à Google sur le licenciement d’une chercheuse noire. Timnit Gebru, qui travaille sur les questions d’éthique liées à l’intelligence artificielle (IA), avait tweeté mercredi que sa hiérarchie avait accepté une démission qu’elle affirme n’avoir pas soumise.
Selon Mme Gebru, Google lui a reproché certains “aspects” du courriel envoyé à ce groupe interne, qui seraient “en contradiction avec ce qu’on attend d’un manager chez Google“. Selon la radio publique américaine NPR, elle avait aussi confié à ce groupe avoir reçu l’ordre de rétracter un article scientifique sur l’éventuelle utilisation d’une intelligence artificielle pour imiter des propos haineux ou biaisés.
Militante en faveur de plus de diversité, Timnit Gebru a co-fondé le groupe “Black in AI”, dont l’objectif est d’accroître la présence de personnes noires dans le domaine de l’intelligence artificielle. Américaine d’origine éthiopienne, elle a notamment étudié la propension des technologies de reconnaissance faciale à faire des erreurs d’identification de personnes de couleur.
Son licenciement intervient alors que Google a été sommé mercredi par une agence fédérale américaine de répondre à des accusations de surveillance à l’encontre de ses employés militants.