Quatre thèmes sont à l’ordre du jour du One Planet Summit: protection des écosystèmes terrestres et marins ; promotion de l’agro-écologie ; mobilisation des financements ; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine. Sans toutefois détailler leurs promesses ni mettre beaucoup plus d’argent sur la table, le lundi 11 janvier, dirigeants et acteurs économiques ont pris l’engagement de faire plus pour la biodiversité, dont dépend la survie de l’humanité.
Il en faut plus pour convaincre Greta Thunberg. L’activiste climat et environnement, suivie sur Twitter par plus de 4 millions de personnes, a résumé la conférence alors qu’elle n’était même pas terminée, dans un long tweet au ton très critique à du “blabla”, expression qui y revient dix fois pour évoquer le One Planet Summit.
Certes, au niveau international, aucun des objectifs fixés pour la décennie écoulée en termes de protection de la biodiversité n’a été atteint, mais pour le président français qui a choisi la fin de la séance pour répondre à l’adolescente, ce type de rencontre a de l’importance.
“Les choses ne changent pas du jour au lendemain. Elles supposent des actions concrètes sur le terrain”, a affirmé Emmanuel Macron pour répondre “aux gens qui adorent la déploration et qui vont continuer à dire “on va tous mourir”. Des mots qui semblent être destinés à Greta Thunberg, sans toutefois la nommer. Reprenant l’expression “blabla” de l’activiste, le Président de la République a a opposé les mots de la jeune fille à une vision qui se concentre sur l’avenir, ancrant le sommet qui s’est tenu ce lundi 11 janvier comme un acte essentiel à l’avancement.
Le sommet a permis de faire un point sur “la coalition pour la haute ambition”, portée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni. Elle compte à présent plus de 50 États engagés pour protéger “au moins 30% des terres et des océans”.
“Pour atteindre une protection de 30% de l’océan, des aires marines protégées (AMP) devront être établies en haute mer”, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, a réagi la coalition d’ONG High seas alliance.
“Le changement climatique doit être vu à présent comme une partie d’un programme global pour protéger la nature”, a relevé pour sa part le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays accueillera la COP26 pour le climat en novembre, rapporte Huffington Post.