Samedi, le 26 octobre 2019, le monde accueillait la nouvelle de la mort du chef de l’organisation États Islamiques. La disparition du leader du groupe, implique-t-elle la mort de l’organisation elle-même ?
Un coup d’œil sur le passé de l’organisation États Islamiques prête à l’incertitude. Al Baghdadi n’est pas le premier leader du groupe à être tué. Ses prédécesseurs Abou Moussab Al-Zarkaoui et Abou Omar Al-Baghdadi ont subi le même sort. Et pourtant, l’organisation continue d’exister et d’agir.
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Que comprendre ? Les groupes jihadistes sont une organisation d’une structuration stratégique dont la survie dépend moins de ses leaders que de ses activistes. La mort d’un leader peut certes fragiliser l’organisation, mais pas l’anéantir.
Que faire ? On pourrait douter de l’objectif réel des Nations Unies dans le combat contre le terrorisme. Voudraient-elles éradiquer le terrorisme, elles auraient pris les dispositions nécessaires pour ce faire, surtout qu’on sait que ce ne sont pas les moyens qui manquent.
Aujourd’hui, du moins pour l’instant, le Groupe États Islamiques n’a plus de leader. Mais ses menaces terroristes actuellement en Syrie par exemple ont de fortes chances de faire trembler la région, pire avec le retrait des forces américaines et l’offensive militaire turque de la Syrie.
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Dans ces circonstances, il vaut mieux ne pas jubiler, sans être sûr d’avoir ôté le mal. Et si les Nations unies et ses compères, engagés dans la lutte anti-terrorisme retravaillaient leurs stratégies ? Parce que tuer un arbre, c’est le déraciner, et non le couper ; sa capacité de régénérer n’est pas à sous-estimer.