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“Guerre économique” contre la Russie : Bruno Le Maire rétropédale et regrette un terme “inapproprié”

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Bruno Le Maire revient sur ses mots. Dans une déclaration transmise à l’AFP ce mardi 1er mars, le ministre de l’Economie a précisé que “le terme de guerre utilisé ce matin sur franceinfo était inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade”, ajoutant que “nous ne sommes pas en conflit contre le peuple russe”.

Quelques heures auparavant, le ministre avait annoncé un renforcement des sanctions financières françaises à l’égard de la Russie, sur un ton martial. “Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie”, avait-il assuré, affirmant que les sanctions seront “appliquées” jusqu’à ce que “Vladimir Poutine revienne à de meilleures intentions en Ukraine”.

Joint par Libération, son cabinet a également nuancé la portée de la menace : “Les personnes en danger, ce sont les Ukrainiens, pas nous. Le sujets, ce sont les bombes qui tombent sur les différentes villes d’Ukraine. L’agresseur, ce n’est pas nous”.

“Faites attention à votre discours”*

En pleine montée de tensions économiques et alors que la Russie a agité la menace nucléaire dans des termes voilés, l’ancien président russe Dmitri Medvedev avait réagi aux propos du ministre français dans un tweet. “Un ministre français a dit aujourd’hui qu’ils nous avaient déclaré la guerre économique. Faites attention à votre discours, messieurs ! Et n’oubliez pas que les guerres économiques dans l’histoire de l’humanité se sont souvent transformées en guerres réelles”, a-t-il écrit.

Des spécialistes de la Russie ont également regretté les propos de Bruno Le Maire. “Ce langage, monsieur le ministre, est totalement inapproprié. Il est contreproductif et même, oui, dangereux”, a tweeté Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Antoine Bondaz, lui aussi chercheur à la FRS, s’est dit “mal à l’aise” face à ces déclarations. “Ces éléments de langage m’apparaissent comme dangereux. Soit nous sommes en guerre, soit nous ne le sommes pas”, a-t-il pointé.