Invitée exceptionnelle de C à vous, Olena Zelenska, la femme de Vladimir Zelensky s’est exprimée depuis Kiev. Réfugiée loin de son mari avec leurs enfants, la Première dame a tenu un discours concis et déterminé sur la situation du pays, envahi par la Russie depuis février dernier. La scénariste a rencontré son époux en 2003, bien avant de travailler sur le script du Serviteur du peuple, la série prémonitoire qui a fait connaître l’acteur et futur chef d’Etat. Celle qui au premier jour de la guerre s’est dit “calme et confiante” car ses enfants “[…] la regardent”, a répondu aux questions d’Anne-Elisabeth Lemoine.
L’animatrice lui fait remarquer qu’elle partage “un trait particulier” avec Vladimir Zelensky, “l’humour, malgré tout”, explique Babeth. “Cela constitue une force”, acquiesce Olena Zelenska tandis que des images du couple sont diffusées en parallèle. Une force qui permet à la Première dame ukrainienne de ne pas sombrer. “Nous avons une expression qui dit ‘nous rions, donc nous résistons'”, souligne-t-elle, avant de compléter avec le sourire aux lèvres : “rire tant que nous aurons des forces”.
Quatre mois après le début du conflit, la mère de famille dit vivre dans la peur des bombes, comme tous les Ukrainiens, qui reçoivent “jusqu’à 8 alertes par jour” sur une application dédiée, qui livre de précieuses informations telle qu’une carte des abris.
Quant au sort de ses enfants, un fils et une fille, qu’Olena Zelenska a pu rejoindre récemment, l’épouse du président estime qu’il est difficile de leur “mentir”. Car ceux-ci “regardent les infos”, explique-t-elle. Et si leur père n’est pas à leurs côtés, Vladimir Zelensky tient à assurer son rôle à distance : “ils communiquent avec leur père qui leur raconte ce qu’il se passe, contre quoi nous nous battons”, raconte encore la productrice de télévision.
En outre, la jeune femme s’inquiète de l’avenir de sa fille, qui “vient de terminer ses études secondaires” et se retrouve plongée en pleine incertitude à une période charnière de sa vie : “C’est une période difficile pour toute personne, c’est la fin de l’enfance, c’est le début de la vie d’adulte”, détaille l’ancienne étudiante en droit. Olena Zelenska, qui a rencontré son mari sur les bancs de l’Institut économique de Kryvyï Rih, craint pour la santé psychologique de l’adolescente – et des enfant du pays en général. Née en 2004, cette dernière est sur le point de débuter ses études supérieures. Olena Zelenska souhaite pour sa famille, comme pour le reste de la population, retrouver “une vie normale”, d’ici là.