L’Union européenne a proposé d’interdire toutes les importations de pétrole en provenance de Russie d’ici la fin de l’année et de retirer la plus grande banque russe, Sberbank, du réseau de paiements internationaux SWIFT.
La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole brut et a représenté l’année dernière environ 27 % des importations de pétrole de l’UE. Les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie ont déjà interdit les importations.
S’exprimant le mercredi 4 mai, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que ces mesures feraient partie d’une sixième série de sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine.
“Nous proposons une interdiction du pétrole russe. Soyons clairs : ce ne sera pas facile. Mais nous devons simplement y travailler. Nous veillerons à éliminer progressivement le pétrole russe de manière ordonnée, afin de maximiser la pression sur la Russie, tout en minimisant l’impact sur nos propres économies”, a-t-elle déclaré lors d’un discours au Parlement européen.
Elle a ajouté que l’approvisionnement en pétrole brut serait progressivement éliminé dans les six mois et les importations de produits pétroliers raffinés en provenance de Russie d’ici la fin de 2022.
La nouvelle de la proposition, qui doit encore être approuvée par tous les États membres de l’UE, a fait grimper les prix du pétrole brut de plus de 3,5 % à 109 dollars le baril.
Les pays de l’UE ont déjà convenu d’éliminer progressivement l’importation de charbon russe, mais ont du mal à accepter d’éliminer progressivement l’importation de pétrole malgré des semaines de pourparlers.
La Slovaquie et la Hongrie voudraient être exemptées de toute interdiction sur l’énergie russe.
“Nous ne voyons aucun plan ou garantie sur la manière dont une transition pourrait être gérée sur la base des propositions actuelles, et sur la manière dont la sécurité énergétique de la Hongrie serait garantie”, a déclaré le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, sur Twitter.