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Guerre en Ukraine : l’Union européenne durcit ses sanctions contre la Russie

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Après avoir mis en place un embargo sur le charbon russe il y a quelques semaines, l’UE franchit un nouveau cap : la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé ce mercredi un embargo progressif sur le pétrole.

«Il s’agira d’une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, transporté par voie maritime ou par oléoduc, brut et raffiné», a indiqué la présidente de la Commission.

Cette dernière a toutefois précisé que pour réduire au maximum les conséquences sur les citoyens européens et les marchés mondiaux, l’Union européenne «renoncera progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année.»

«Soyons clairs : ce ne sera pas facile. Certains États membres sont fortement dépendants du pétrole russe», a cependant reconnu Ursula von der Leyen. En plus de cet embargo, l’Union européenne propose d’établir une liste d’officiers militaires russes «de haut rang» et «des autres personnes qui ont commis des crimes de guerre à Boutcha et qui sont responsables du siège inhumain de la ville de Marioupol».

Autre proposition de ce nouveau volet de sanctions : exclure la Sberbank, première banque de Russie, du système SWIFT, pour renforcer «l’isolement total du secteur financier russe par rapport au système mondial». Enfin, de nouveaux radiodiffuseurs russes seront bloqués sur les ondes européennes.

Ces nouvelles sanctions ont été transmises aux États membres de l’Union européenne qui doivent les valider à l’unanimité, mais des ajustements pourront être faits.

L’objectif est une entrée en vigueur pour la célébration de la 72e journée de l’Europe le 9 mai. Cette date est également célébrée en Russie comme le «jour de la Victoire» sur l’Allemagne nazie.

Malgré les efforts de la Commission pour limiter les conséquences sur le marché européen, l’Allemagne a d’ores et déjà affirmé qu’elle pourrait connaître des «perturbations» dans son approvisionnement en pétrole, selon son ministre de l’Économie Robert Habeck.

L’Allemagne est aujourd’hui dépendante à 12 % des importations de pétrole russe, contre 35 % auparavant. Cependant, le pétrole russe représente toujours environ un quart des importations de l’Union européenne. Le ministère allemand de l’Économie a donc prévenu qu’en conséquences, les prix pourraient «augmenter de manière significative sur une période de 180 jours».

Avec Cnews