Un abus de langage ou changement de ton ? Le jeudi 22 décembre 2022, Vladimir Poutine a utilisé le mot “guerre” pour décrire l’opération spéciale en Ukraine face à des journalistes. Une première depuis le début de l’invasion russe.
Jusqu’à maintenant, c’est le terme “opération militaire spéciale” qui prévalait au sein du Kremlin, ou encore “opération de dénazification“.
Depuis mars 2022, est considéré comme un crime en Russie le fait de présenter l’invasion de l’Ukraine comme un conflit armé. Un crime qui peut être puni de 15 ans de prison.
“Notre objectif n’est pas de continuer à entretenir de manière permanente un conflit militaire, mais au contraire, d’arrêter cette guerre“, a affirmé jeudi Vladimir Poutine. “Nous l’avons fait et nous continuerons à le faire“.
Un responsable américain a appelé, auprès de CNN, à ne pas surinterpréter l’emploi de ce terme. Cette source anonyme a indiqué à la chaîne américaine qu’il s’agirait probablement d’un abus de langage.
La réaction du Kremlin concernant cet événement sera toutefois scrutée avec attention dans les prochains jours.
Erreur ou pas, les opposants de Vladimir Poutine n’ont pas manqué de relever le terme, appelant la justice russe à engager des poursuites contre le dirigeant russe, se basant sur la loi qu’il a lui-même signée.
