Depuis le début de l’invasion russe, jeudi 24 février, plusieurs pays ont décidé de venir en aide à l’Ukraine. Si pour l’instant, aucun n’a engagé de forces armées, ils sont nombreux à livrer des armes.
Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, 17 Etats ont pour l’instant répondu aux appels du ministre ukrainien des affaires étrangères Dmytro Kuleba.
LES ETATS-UNIS
Le gouvernement américain a fourni une aide d’un montant de 350 millions de dollars (environ 310 millions d’euros) à l’Ukraine ce 26 février. Concrètement, cette aide «comprendra de nouveaux moyens militaires défensifs qui permettront de combattre les menaces blindées, aéroportées et autres», a commenté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Les Etats-Unis avaient déjà versé à l’Ukraine 60 millions de dollars (53 millions d’euros) à l’automne, puis 200 millions (177 millions d’euros) supplémentaires en décembre. Au total, l’assistance militaire américaine s’élève à plus d’un milliard de dollars sur l’année écoulée, a rappelé Antony Blinken.
LA FRANCE
La France a décidé, samedi 26 février, au cours d’un conseil de défense, la livraison d’équipements de défense à l’Ukraine. Elle apportera également un soutien en carburant. «La France est prête à continuer de livrer des matériels militaires et de soutien à la population», a justifié Emmanuel Macron.
En revanche, aucune troupe ne sera envoyée, pour le moment du moins, sur le terrain. «Cela a été exclu», a reconnu Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. «Nous accompagnons les Ukrainiens en envoyant des équipements.»
LA BELGIQUE
Comme la France et l’Allemagne, la Belgique fournira du carburant aux autorités ukrainiennes. L’Ukraine a demandé à la Belgique du carburant en quantité pour approvisionner ses troupes. Notre pays a accepté et fournira 3 800 tonnes de fuel.
La Belgique fournira aussi 2 000 mitrailleuses à l’armée ukrainienne. Une analyse plus approfondie des demandes continue. Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a également confirmé la livraison de 2.000 mitrailleuses.
L’ALLEMAGNE
L’Allemagne a livré à l’Ukraine 1.000 lance-roquettes antichar, 500 missiles sol-air Stinger et 9 obusiers. Berlin a également annoncé l’envoi de 14 véhicules blindés et 10.000 tonnes de carburant.
Il s’agit d’un événement inhabituel pour l’Allemagne : le pays avait décidé après la Seconde Guerre mondiale de ne plus exporter d’armes létales dans les zones de conflit. Mais «l’agression russe contre l’Ukraine marque un changement d’époque, elle menace l’ordre établi depuis l’après-guerre», a estimé le chancelier allemand Olaf Scholz.
LES PAYS-BAS
Les Pays-Bas ont promis à l’Ukraine un large éventail de marchandises. Des fusils de précision et des casques ont déjà été expédiés, et 200 missiles antiaériens le seront «dès que possible», une fois les problèmes de logistique résolus. Une aide humanitaire de 20 millions d’euros a également été déployée. Elle servira principalement à acheter de l’eau et à financer des soins médicaux pour les déplacés.
LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
La République tchèque fournira à l’Ukraine des pistolets, obus, fusils d’assaut, fusils mitrailleurs, et munitions, pour une valeur totale de 188 millions d’euros. «Notre aide n’est pas terminée», a assuré Jana Cernochova, ministre de la Défense.
Fin janvier, la République tchèque avait déjà fait don de 4.000 obus d’artillerie à l’Ukraine. Ils doivent encore être livrés.
L’ITALIE
Le gouvernement italien a annoncé une aide de 110 millions d’euros au gouvernement ukrainien, «à des fins humanitaires et de stabilisation macro-financière», a-t-il détaillé dans un communiqué. Une aide en équipements militaires sera également envoyée, en particulier dans le secteur du déminage.
LE PORTUGAL
Le Portugal prévoit de livrer des gilets, des casques, des lunettes de vision nocturne, des grenades, des munitions de différents calibres et des fusils automatiques G3.
LA ROUMANIE
Le gouvernement roumain fournira à l’Ukraine du combustible, des gilets pare-balles, des casques, des munitions et d’autres équipements militaires pour un coût total de 3 millions d’euros.
Puisque le pays partage une frontière avec l’Ukraine, le ministère de la Défense a également indiqué qu’onze hôpitaux militaires roumains étaient prêts à accueillir des blessés ukrainiens.