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Guinée : Arrestation d’Alpha Condé ; les révélations de K²

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Alors que la Guinée s’apprête à connaître son nouvel Exécutif après la réélection d’Alpha Condé pour un 3e mandat, un ouvrage portant sur l’arrestation de l’actuel président, en 1998, au temps où il était opposant, vient de paraître.

Dans cet ouvrage intitulé Détention arbitraire d’Alpha Condé. Rétablir la vérité, l’ancien ministre, Ibrahima Kalil Konaté (K²), a, dans un passage, révélé que l’actuel Premier ministre, Kassory Fofana, a joué un rôle dans l’arrestation de son actuel patron, sous le régime militaire dirigé par feu le général Lansana Conté.

A l’occasion de la cérémonie de présentation de ce livre, ce mercredi 23 décembre, la question a été posée à l’auteur de savoir si ce passage « ne pourrait pas attiser le feu » en ces deux hommes qui, aujourd’hui, se retrouvent dans des instances dirigeantes du pays.

Répondant à cette question, le ministre K² a d’abord déclaré : « On dit chez nous que l’histoire est têtue. Si on la cache, on aurait trahi le peuple. Un écrivain décrit telles que les choses se sont passées ; on ne ment pas… Je ne veux pas ouvrir de débat autour de ça. La preuve en est que, moi, je ne serai pas surpris dans deux ans si Cellou Dalein serait premier ministre d’Alpha Condé. Tout est possible en politique. Heureusement, les deux personnes évoquées sont ceux qui ont le destin de notre peuple aujourd’hui ».

Et de poursuivre : « C’est cela aussi l’histoire. Hier opposés, aujourd’hui ensemble. Je vous renvoie à la configuration actuelle du gouvernement de Kassory Fofana. Je ne dis pas le nom des gens, mais il me semble que d’autres étaient au-delà et nous lançaient des flèches, mais qui sont aujourd’hui les porte-voix du pouvoir d’Alpha Condé. C’est ça aussi la politique ».

« Nous avons travaillé sur ce livre pendant trois ans. Donc, si vous ne voulez pas qu’on parle de notre passé historique, c’est trahir la mémoire collective. Il faut qu’on assume les choses ; ce n’est pas pour détruire quelqu’un, c’est pour retracer ce qui s’est passé hier, a ajouté Ibrahima Kalil Konaté.