Un proche de l’ancien président déchu de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a été arrêté en possession de 5 millions d’euros en liquide, soit plus de 3 milliards de Fcfa, a annoncé diverses sources locales. L’homme a été arrêté dans la journée du 14 décembre 2025 à son arrivée à Lisbonne(Portugal), alors qu’il débarquait de son jet privé.
A en croire les premières informations, l’opération, a été menée par la police judiciaire portugaise après un signalement anonyme.
Les enquêteurs soupçonnent quant à eux, une tentative de transfert de fonds destinée à préparer un exil politique d’Umaro Sissoco Embaló au Portugal.

La CEDEAO menace la Guinée-Bissau de « sanctions ciblées » après le coup d’Etat
Plus tôt dans la journée du 14 décembre, la CEDEAO a menacé d’imposer « des sanctions ciblées » à toute personne qui tentait d’entraver le retour à un régime civil en Guinée-Bissau à la suite du coup d’Etat du mois dernier.
Cette décision intervient après un sommet ordinaire des chefs d’État du bloc régional à Abuja, au Nigeria, dont l’ordre du jour a été dominé par le putsch en Guinée-Bissau et un autre avorté au Bénin il y a une semaine.
« Les autorités imposeront des sanctions ciblées aux individus ou groupes de personnes qui entravent le processus de transition« , a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, aux journalistes dans l’édition de cette réunion.
Le coup d’État en Guinée-Bissau a eu lieu fin novembre, la veille de l’annonce prévue des résultats provisoires des élections présidentielles et législatives tenues le 23 novembre.
Le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo et celui du candidat de l’opposition Fernando Dias de Costa revendiquaient tous deux la victoire.
Des militaires avaient annoncé avoir pris le « contrôle total du pays« , arrêté le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu le processus électoral.
Située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), la Guinée-Bissau avait déjà connu quatre coups d’État et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974.
M. Touray a également précisé que la force de maintien de la paix de la Cedeao déployée depuis 2022 dans ce petit pays ouest-africain, était « autorisée à assurer la protection de tous les dirigeants politiques et des institutions nationales« .