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Guinée : démission d’un collaborateur du président Alpha Condé

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Le ministre aurait rédigé sa lettre de démission depuis Montpellier, dans le sud de la France, d’où il avait intégré le gouvernement guinéen en 2014.

Dans la correspondance, dont BBC Afrique a reçu une copie, il fait part de son opposition à la modification de la Constitution qui se prépare en Guinée et dénonce le fait de ne pas avoir été associé à la rédaction du nouveau texte, en sa qualité de garde des Sceaux.

La lettre est datée du 20 mai dernier, mais c’est seulement lundi qu’elle a été publiée. Le responsable de la Communication au ministère de la Justice, joint par BBC Afrique, confirme cette démission. Cheick Sako explique sa démission par son opposition à toute modification de la constitution.

Les détracteurs du projet de nouvelle Constitution craignent que la modification ouvre la voie à un troisième mandat pour Alpha Condé.

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M. Condé, 81 ans, n’a jusqu’à présent pas annoncé de modification de la Constitution dans le but de se représenter en 2020, mais plusieurs de ses déclarations récentes ont été interprétées en ce sens.

“Je n’ai pas été associé à la rédaction de la nouvelle Constitution en ma qualité de garde des Sceaux et, compte tenu de ma position personnelle contre toute modification ou changement de la Constitution en vigueur, vous comprendrez que je ne puisse plus continuer à exercer les fonctions de ministre de la Justice”, écrit M. Sako.

Il affirme avoir déjà demandé au chef de l’État de désigner son remplaçant à la tête du ministère de la Justice.

Cheick Sako ne cachait plus la frustration qu’il éprouvait après l’annonce du projet de modification constitutionnelle.