Le diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas, a été nommé le week-end dernier envoyé spécial de la Commission en Guinée à l’issue du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao sur les crises guinéenne et malienne.
D’après la RFI, le diplomate doit être l’interface entre l’organisation sous-régionale et la Guinée, sanctionnée par la Cédéao pour cause de prise du pouvoir par la force.
Dans la foulée de cette nomination, le colonel Mamadi Doumbouya, l’homme fort de Conakry, a écrit au chef de l’État ghanéen, président en exercice de la Cédéao.
« J’ai particulièrement noté la reconnaissance par le sommet des avancées enregistrées dans le déroulement du processus de transition en Guinée » , lit-on dans le courrier.
Il ajoute : « Je tiens à vous réitérer mon engagement à tout mettre en œuvre pour poursuivre ce processus de manière inclusive et concertée, conformément aux dispositions de la charte de la transition, qui sert de Constitution provisoire. »
Le colonel Doumbouya souligne « la disponibilité du gouvernement guinéen à entretenir un dialogue constant et une coopération étroite avec la Cédéao durant cette phase transitoire ».
Cependant, « la nomination d’un envoyé spécial ne nous paraît ni opportun, ni urgent dans la mesure où aucune crise de nature à compromettre le cours normal de la transition n’est observée ».
Néanmoins, la Guinée reste disposée à recevoir des missions ponctuelles de la Cédéao pour travailler avec le gouvernement sur « les axes d’accompagnements techniques en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal », pouvait-on enfin lire dans ce courrier.