Une semaine après le coup d’État militaire qui a renversé le président guinéen Alpha Condé, la junte au pouvoir a annoncé l’ouverture de concertations.
Une série de rencontres avec les partis politiques, la société civile ou encore les représentants des compagnies minières. Il s’agit maintenant de fixer les lignes de la transition.
Ce sont des concertations tous azimuts qui s’annoncent avec « toutes les forces vives de la Nation », selon le communiqué du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD).
De mardi 14 à vendredi 17 septembre, au Palais du Peuple, un programme marathon est établi. Toutes les deux heures, des rendez-vous avec les différents acteurs : formations politiques, société civile, opérateurs miniers mais aussi chefs religieux, représentations diplomatiques, patronat, syndicats ou encore directeurs des banques.
Des rencontres pour préparer la suite. Dimanche dernier, le jour du coup d’État, le colonel Doumbouya, à la tête du CNRD, avait promis une transition « apaisée » et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Mais depuis, la junte n’a donné aucune précision sur les contours de cette transition.
Manifestations de soutien interdites
Dans un document adressé aux missions diplomatiques et consulaires de la Guinée, le ministère des Affaires étrangères fournit un certain nombre d’éléments de langage sur les « axes d’orientation ».
Ainsi, on peut citer « la restauration de l’autorité de l’État », ou encore « le rassemblement », avec un gouvernement d’union ouvert « à toutes les composantes de la Nation y compris les Guinéens de l’étranger ».
Dans sa dernière série de communiqués, au soir du samedi 11 septembre, le CNRD a également « interdit toute manifestation de soutien » et annoncé la mise en place d’un numéro vert « pour signaler tout abus de la part des forces de sécurité ».
Avec RFI