Depuis le meurtre de son époux le 7 juillet dernier, il s’agit de sa première apparition. En effet, Martine Moïse et ses trois enfants ont organisé une cérémonie privée en hommage à Jovenel Moïse à Cap Haïtien. La première dame avait été grièvement blessée lors de l’attaque visant son mari, rapporte Africanews.
Aussi, des membres du gouvernement ont fait le déplacement pour présenter leurs condoléances à la famille. Les funérailles privées du président sont prévues ce vendredi 23 juillet, alors que l’enquête sur son assassinat suit son cours.
« Le monde entier attend une réponse de notre part, parce que si quelqu’un ou un commando peut entrer dans la maison d’un président pour l’assassiner, un commando étranger, eh bien, qui est en sécurité ? », interroge le prêtre Jean-Louis, qui a officié pendant la cérémonie donnée en l’honneur de Jovenel Moïse à la cathédrale de Cap Haïtien.
D’autres hommages sont prévus, mais risquent d’être annulées par les responsables. Ils redoutent une montée de la violence avant les funérailles, affirmant que “trop de sang a déjà été versé” et que “les meurtres et enlèvements doivent cesser”.
Mais les habitants continuent de douter de la justice. « Est-ce qu’on aura une justice pour notre pays Haïti, et va-t-elle se renforcer au cours de l’enquête ? », questionne François Sylvestre, un résident. « Cette fois, on pense qu’il est nécessaire de faire justice pour le président Moïse. Ce crime est visible ».
« La situation est un peu compliquée ici dans le Nord d’Haïti », expose Eddy Salomon. « C’est le cinquième président qui est tué pendant son mandat et tous les cinq viennent du Nord. »
Haïti reste en deuil, mais attend des réponses de la part de la justice. Depuis le début de l’enquête, 26 personnes ont été arrêtées et 7 hauts responsables ont été placés en détention.
