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Halte à l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes

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Mme Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO ( à droite)
Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO ( à droite)

« L’injustice, où qu’elle se produise, menace la justice partout ailleurs. Nous sommes pris dans un réseau inéluctable de relations mutuelles tissées dans une destinée commune. Ce qui touche directement l’un de nous, nous touche tous indirectement », a écrit Martin Luther King Jr. en 1963.

L’impunité est un crime contre l’exercice de la liberté d’expression et, plus généralement, contre les droits de l’Homme. Elle enhardit les criminels, menace l’État de droit et engendre la peur et l’autocensure. Toute la société en pâtit.

Au cours des dix dernières années, plus de 800 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public. 115 journalistes et professionnels des médias ont été tués rien que pendant l’année 2015, ce qui en fait la seconde année la plus meurtrière de la décennie après 2012 qui totalisait 124 morts. 98 journalistes avaient trouvé la mort en 2014.

Ce qui inquiète plus est que, sur dix crimes commis contre des professionnels des médias pendant la décennie écoulée, seul un a abouti à une condamnation. Cette impunité non seulement enhardit les criminels, mais aussi décourage la société, y compris les journalistes eux-mêmes. L’impunité favorise les crimes et alimente un cercle vicieux.

Face à cette situation, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2013 la résolution A/RES/68/163 qui a proclamé le 2 novembre, Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette résolution a exhorté les États membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité. La date a été choisie en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013.

” Nous devons tous faire davantage. En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, j’appelle les États membres à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour traduire les auteurs de ces crimes devant la justice, en développant et en renforçant leurs lois et leurs procédures conformément au droit international humanitaire et aux résolutions existantes des Nations Unies”, a déclaré Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO.

“J’exhorte les médias, la société civile, la police et les institutions judiciaires à intensifier l’action qu’ils mènent pour prévenir la violence à l’égard des journalistes, à renforcer la protection de ceux qui sont menacés et à traduire en justice leurs agresseurs.

J’encourage chacun à se tenir aux côtés de l’UNESCO pour condamner chaque meurtre de journaliste, réclamer des enquêtes approfondies concernant ces crimes et exiger des condamnations appropriées à l’encontre de leurs auteurs” a-t-elle martelé.