L’ancien producteur du cinéma, Harvey Weinstein, visage honni du mouvement #MeToo, a de nouveau été reconnu coupable ce mercredi 11 juin 2025 d’une agression sexuelle lors d’un procès au verdict partagé à New York, les jurés l’ayant acquitté pour un autre chef d’agression sexuelle.
“Aux prédateurs qui croient encore qu’ils peuvent profiter des victimes et s’en sortir indemnes : votre temps est compté. Le monde change et vous ne pourrez pas échapper éternellement aux conséquences de vos actes”, a-t-elle ajouté.
“Calmer les esprits”
Les délibérations doivent se poursuivre jeudi pour une accusation de viol contre l’aspirante actrice Jessica Mann en 2013, a annoncé mercredi le juge Curtis Farber, qui a pris la décision inhabituelle d’appeler les jurés à prononcer un verdict partiel mercredi.

Juste avant, le juge venait d’expliquer que l’un des membres du jury s’était confié à lui. “Un autre juré lui a dit, en gros : un jour, je te retrouverai à l’extérieur”, a révélé le magistrat. Face à ce nouvel épisode de tensions au sein du jury, Harvey Weinstein a lui-même réclamé que le procès soit de nouveau annulé. En vain.
Le juge Farber aura la charge de fixer la peine d’Harvey Weinstein ultérieurement. L’ancien producteur, déjà derrière les barreaux en raison d’une condamnation à 16 ans de prison pour viol en Californie en 2023, encourt 25 ans de prison pour l’agression sexuelle de Miriam Haley.
Les trois accusatrices ont témoigné au procès, parfois pendant plusieurs jours, pour raconter comment Harvey Weinstein leur avait imposé une relation sexuelle après les avoir attirées dans son appartement ou une chambre d’hôtel à New York.
Mais la défense a tout fait pour discréditer leur récit, en soulignant notamment qu’elles avaient continué de fréquenter le producteur après les faits allégués.
“Humiliations”
“Témoigner face aux perturbations constantes (de la défense), aux humiliations et aux tentatives délibérées de déformer la vérité était épuisant et parfois déshumanisant, mais le verdict d’aujourd’hui me donne de l’espoir, l’espoir qu’il y a une nouvelle prise de conscience autour des violences sexuelles, et que le mythe de la victime parfaite est en train de s’estomper”, a souligné Miriam Haley.
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