Historique en Palestine : un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

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Crédits photo : RTBF

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Israël et le Hamas sont parvenus ce jeudi 9 octobre 2025 à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice en Palestine.

Selon une source palestinienne proche du dossier, l’accord sera signé jeudi en Égypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux, dont les États-Unis.

L’heure de son entrée en vigueur sera annoncée le même jour, et les otages vivants, enlevés lors d’une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, seront alors libérés « en fonction des conditions sur le terrain », a indiqué une source du mouvement islamiste palestinien.

Évoquant « un grand jour pour Israël », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit réunir dans la journée son cabinet pour « ratifier l’accord et rapatrier tous nos précieux otages ». Ses ministres de l’extrême droite ont jusque-là refusé de cesser l’offensive à Gaza avant la destruction du Hamas.

Lancée en riposte à l’attaque du 7 octobre, l’offensive israélienne dans le territoire palestinien assiégé a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes dans la bande de Gaza.

M. Trump s’est dit « fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase » de son plan. « Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue, les premières étapes en vue d’une paix solide et durable », a-t-il ajouté.

Il a estimé sur Fox News que les otages seraient « de retour lundi », y compris « les corps des (otages) morts ». Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump avait évoqué une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.

Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7 octobre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.

Redéploiement de l’armée d’Israël en Palestine

Dans le cadre de l’accord, l’armée israélienne a annoncé se préparer à redéployer ses troupes dans la bande de Gaza, dont elle contrôle environ 75 %.

Selon un responsable palestinien au fait des négociations, les otages vivants seront libérés contre près de 2 000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, « simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et à une entrée de (davantage) d’aides humanitaires » dans le territoire palestinien. Il n’a pas mentionné les otages morts.

Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu à un accord qui « prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires ».

Le mouvement appelle M. Trump et « les pays garants de l’accord à ne pas permettre à (Israël) de se dérober ou de tergiverser dans la mise en œuvre de ce qui a été convenu ».

Après l’annonce, une vague de joie mêlée d’appréhension a déferlé sur Al-Mawassi, secteur du sud de la bande de Gaza où s’entassent des dizaines de milliers de déplacés.

« Je suis vraiment heureux que la guerre prenne fin, mais en même temps, j’ai peur d’un retour aux hostilités comme lors des (deux) précédentes trêves. Cette fois, j’espère que le cauchemar prendra fin », a indiqué Tareq al-Farra à l’AFP.

Deux précédentes trêves

Le plan Trump, annoncé le 29 septembre, prévoit un cessez-le-feu, un échange des otages enlevés le 7 octobre 2023 contre des prisonniers palestiniens retenus par Israël, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.

Le Hamas a accepté de libérer les otages, mais a aussi réclamé le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition.

M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.

Deux précédentes trêves, en novembre 2023 et début 2025, avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.

L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.

En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire et fait, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67 183 morts, en majorité des civils.

L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza, et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide — des affirmations rejetées par Israël.

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