Aujourd’hui, l’heure du repas n’est plus sacrée ; pas de temps ! Cuillère dans une main, téléphone dans l’autre, ou encore yeux rivés sur l’écran de télé ou de l’ordinateur, c’est ainsi que beaucoup passent ce moment. Mauvaises habitudes qu’il faut corriger, selon Gérard Apferlorfer, psychiatre et psychothérapeute, auteur de Maigrir, c’est dans la tête.
“L’américanisation du monde et les évolutions culturelles font qu’aujourd’hui, manger n’est plus que synonyme de faire le plein à la pompe”, souligne-t-il. Les conséquences sont lourdes.
La concentration
Notre écran nous captive plus que le contenu de notre assiette et “on est moins enclins à être rassasiés et donc plus susceptibles de prendre du poids”, déplore le psychiatre.
Un impact sur la digestion
Manger devant un écran, c’est moins mastiquer et surtout, délaisser certains de ses sens. Comment notre cerveau peut-il se concentrer sur les odeurs, les goûts, s’il est déjà obnubilé par ce qu’il a virtuellement sous les yeux ?
De fait, les enzymes digestives seront moins sécrétées et on risque de passer la journée ballonné.e.
Le sentiment de satiété brouillé
Lorsqu’on mange devant un écran, on ne peut pas garder un souvenir clair du moment, tant notre esprit est concentré à autre chose qu’à ce que l’on ingère. Le problème, c’est qu’il sera également difficile d’identifier le moment où l’on est rassasié. Par ailleurs, la teneur de ce que l’on visionne peut influencer notre appétit : une information peut nous contrarier ou au contraire, nous inciter à manger plus !
Plus globalement, le psychiatre Gérard Apfeldorfer insiste : “manger est un plaisir des plus faciles à s’octroyer, c’est s’occuper de soi, prendre en considération son corps, s’auto-observer en train d’exister, réintégrer la vie que l’on a tendance à négliger”.
Avec Grazia