Burkina Faso : le capitaine Ibrahim Traoré accuse la Côte d’Ivoire d’avoir signé un pacte avec…

Ibrahim Traoré Côte d'Ivoire Burkina Faso

Crédit Photo : Jeune Afrique

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Le capitaine Ibrahim Traoré a choisi de parler sans détour sur la tension entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Face à la presse le 28 septembre 2025, le chef de l’État burkinabè a livré un message empreint de gravité, accusant la Côte d’Ivoire d’abriter et de protéger des ennemis de son pays.

Ses propos ont immédiatement suscité des réactions, tant au Burkina Faso qu’au-delà de ses frontières.

Dès l’entame, le président a dénoncé ce qu’il considère comme une organisation visant à « déstabiliser le Burkina ».

Il a affirmé que certains ennemis du Burkina se trouvent en Côte d’Ivoire, « bien logés, payés et protégés ».

Cette accusation directe contre le voisin du sud marque une nouvelle étape dans la détérioration des relations entre Ouagadougou et Abidjan.

Très vite, Ibrahim Traoré a lié ce sujet à la question sécuritaire. Selon lui, la relative tranquillité de la Côte d’Ivoire face aux attaques j!hadistes ne s’explique pas par la puissance de son armée.

Il a rejeté cette hypothèse, affirmant plutôt l’existence d’un « pacte de non-agression » entre Abidjan et des groupes armés.

Pour lui, un tel arrangement ferait de la Côte d’Ivoire une « base arrière », ce qui constituerait une menace directe pour la sous-région.

Dans ses mots, l’inquiétude est palpable : « Si dans ce pays, il y a des crises, le pays sera attaqué par les terr0ristes. Parce que s’ils ne gagnent plus ce qu’ils gagnent, ce pays sera attaqué et va sombrer. C’est un danger », a-t-il averti.

Au-delà de la polémique, ces déclarations s’inscrivent dans un contexte régional tendu. Depuis plusieurs mois, le Burkina Faso multiplie les signaux de défiance vis-à-vis de certains voisins, tout en renforçant ses alliances au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Cependant, du côté ivoirien, aucune preuve tangible d’un pacte avec des groupes armés n’a été rendue publique. Les autorités d’Abidjan nient ces soupçons et défendent leur engagement dans la lutte contre le terrorisme.

Mais la sortie de Traoré risque de raviver la méfiance entre les deux pays et de fragiliser davantage la coopération sécuritaire régionale.

L’entretien du 28 septembre 2025 marque ainsi une rupture verbale forte. En pointant la Côte d’Ivoire, Ibrahim Traoré, le chef d’État du Burkina Faso, ouvre un nouveau chapitre de tensions diplomatiques qui pourrait peser lourd sur l’avenir des relations bilatérales et sur la stabilité de l’Afrique de l’Ouest.

Regardez la vidéo ci-dessous :

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