Ce n’est pas un crime odieux qui a conduit ce monsieur derrière les barreaux, c’est un assassinat tout bête qui est à l’origine de ses peines.
En ce jour du lundi 7 décembre, un Ardéchois a été condamné à 5 mois de prison avec sursis, 300 euros d’amende et trois ans d’interdiction de port d’arme, par le tribunal correctionnel de Privas pour avoir tué un coq.
En effet, dérangé par les vocalises du volatile prénommé Marcel, cet habitant de la commune de Vinzieux, l’a abattu à coups de fusil et de barre de fer. Selon France info, l’auteur des faits a présenté ses excuses à la barre : «Je regrette ce que j’ai fait, je n’aurai jamais dû prendre mon fusil. Mais j’étais excédé, je n’en pouvais plus».
A la suite de ce drame, Sébastien Verney, le père de famille, a créé en août 2020 une pétition intitulée “Justice pour le coq Marcel “, et a témoigné de l’attachement de sa famille à l’animal : « Un terrible drame a frappé notre famille : notre potager familial a été saccagé et notre pauvre coq Marcel a été massacré avec une extrême cruauté, acte barbare qui nous a profondément choqués en détruisant ce petit havre de paix que nous avions bâti pour notre famille et nos animaux ».
Cet Ardéchois a voulu faire de son coq le symbole de la défense des bruits ruraux. Plus de 98.000 personnes ont déjà signé cette pétition pour rendre justice au coq Marcel.
« Nous sommes en Ardèche, fier territoire rural, alors qui sera la prochaine victime : le chant des tourterelles, la moisson du blé, les tomates qui poussent, le braiment de l’âne, le son de nos clochers ou la mise en pâturage de nos vaches ? » , a ajouté M.Sébastien dans sa pétition.
Les bruits et les odeurs de la campagne posent en effet de plus en plus de problèmes de voisinage dans les zones rurales. L’histoire funeste du coq Marcel fait écho à l’histoire du coq Maurice sur l’île d’Oléron, en 2019, dont le chant excédait ses voisins.
Par ailleurs, Sébastien Verney a créé l’association « Laissez-les chanter, protégeons le patrimoine rural», l’objectif étant de recenser le patrimoine rural dans la France entière, de le promouvoir et le défendre.
Une proposition de loi a d’ailleurs été déposée dans ce sens, à l’Assemblée nationale en 2019. Elle vise à faire entrer le patrimoine sensoriel (bruits et odeurs) des campagnes dans le code du patrimoine.
Avec Afrique24.com