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“il n’était pas bien…” : Simone Kuyo, la mère de Sébastien Haller fait de révélations émouvantes sur son fils

Credit Photo : DR

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Pour la première fois, depuis que son fils est sous le feu des projecteurs, Simone Kuyo, mère de Sébastien Haller, footballeur international, se confie à un journal et fait des révélations émouvantes et croustillantes sur sa progéniture. Perf de l’attaquant de l’Ajax Amsterdam en championnat néerlandais, en Ligue des Champions, sa déception après l’élimination des Éléphants en 8e de finale de la CAN 2021, son choix de jouer pour la sélection de Côte d’Ivoire, son intégration chez les Éléphants…la génitrice du meilleur buteur actuel de la C1 croque, sans détour, la vie et le parcours de son fils.

Bonjour maman ! Sébastien Haller qui semble avoir digéré l’élimination des Éléphants en 8e de finale de la CAN 2021, a repris ses bonnes habitudes dans le championnat néerlandais où il totalise 16 buts en 19 matches, dont 4 inscrits lors des deux dernières rencontres. Quel commentaire ?

Je suis heureuse pour lui. Et cela, après la grosse déception de la CAN 2021. J’avais souhaité que la Côte d’Ivoire aille le plus loin possible dans cette compétition. Elle en avait les moyens. J’ai été peinée par l’élimination des Éléphants en 8e de finale face à l’Egypte. Sébastien également a mal vécu cet échec. On a eu l’impression que le ciel nous tombait sur la tête.

Comment jugez-vous sa première participation à la CAN ?

Il m’a fait rêver. L’élimination des Éléphants m’est restée au travers de la gorge. Le premier déçu, c’est lui. On essaie de lui apporter des ondes positives.

Qu’est-ce que vous retenez de positif de sa participation à cette CAN ?

Je retiens que les Ivoiriens ont adopté mon fils. J’avoue que lorsqu’il m’a informé de sa décision de jouer pour la Côte d’Ivoire, j’ai eu peur pour les critiques. Mais, au final, tout semble bien se passer.

Que pensez-vous de son intégration au sein de l’équipe de Côte d’Ivoire ?

Sébastien s’intègre facilement partout où il décide d’aller. Je sens qu’il était très bien chez les Orange-Blanc-Vert. Il était enthousiaste. Il y a découvert beaucoup de nouvelles choses, dont l’ambiance à l’Ivoirienne. Depuis tout petit, il appréciait la culture ivoirienne : la cuisine, la musique, les chants, surtout Meiway. Quand il avait quelques mois, je l’ai emmené en Côte d’Ivoire. Je suis retourné avec lui, au village, en 2002. Il avait 8 ans. On avait fait le grand tour : Yamoussoukro, Bouaké et Abidjan. Il a toujours eu envie de partir en Côte d’Ivoire. Surtout qu’on a de la famille là-bas, comme mon frère jumeau, Narcisse Téa Kuyo, l’actuel président de l’Africa sports d’Abidjan.

Comment avez-vous accueilli son premier but avec les Éléphants ?

Ça a été quelque chose d’extraordinaire lorsqu’il a marqué son premier but en équipe de Côte d’Ivoire. J’ai été émerveillée par la joie de ses coéquipiers, du stade, des membres de la famille… Je l’ai accueilli avec émotion. Ce fut quelque chose de fantastique. C’est un souvenir magnifique. Toute ma famille m’a envoyée des messages, m’a appelée… Même mes voisins qui ne savent pas où se situe la Côte d’Ivoire soutiennent les Éléphants lorsqu’ils jouent, et ce, à cause de mon fils.

Que vous a-t-il dit de l’échec de la sélection ivoirienne au Cameroun ?

Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie. Retenez tout simplement qu’il n’était pas bien. Il faut se relever. Cet échec en 8e de finale va lui donner plus d’envie d’aller plus loin lors de la CAN 2023. A dire vrai, il a été déçu de cette élimination. Il regrette que la Côte d’Ivoire ne soit pas allée au bout de son ambition. Celle de remporter la compétition. Cependant, il était très heureux d’avoir participé à sa première CAN.

Comment envisage-t-il l’avenir avec les Éléphants ?

L’année prochaine, pour la CAN au pays, il sera là. Ce n’est pas parce que sa première CAN s’est mal passée qu’il ne va pas retenter l’expérience.

Quelles sont vos attentes pour la suite de la carrière internationale de votre enfant ?

Je veux juste lui souhaiter le meilleur.

Sébastien Haller était-il prédestiné à jouer au football ?

Il n’était pas parti pour jouer au football. Il devait pratiquer le judo parce que je ne voulais pas qu’il joue au football. Pour moi, il jouait au football pour se distraire car, il travaillait bien à l’école. Après l’obtention de son Bac, il a continué à taper dans le ballon. C’est lui qui a toujours décidé de ce qu’il veut faire de sa vie. Par ailleurs, je ne voulais pas courir les stades, donc on l’a inscrit au judo. Quand j’étais au travail, il se cachait pour aller sur les terrains de football. 

Il jouait aussi à la maison où il cassait tout. Et, un jour, c’est l’entraîneur qui lui a dit de prévenir ses parents. J’ai eu honte. Mais, tout le monde me disait qu’il était bon, alors, je l’ai accompagné, je ne l’ai jamais lâché jusqu’à ce qu’il prenne son envol. Je l’ai suivi partout en Europe. À cause de lui, j’ai connu les Pays-Bas, Utrecht, Francfort, Londres, Amsterdam… Il nous a fait beaucoup voyager.

Parlez-nous du parcours de Sébastien Haller

Il est passé à Vigneux et à Brétigny dans l’Essonne (au Sud de Paris). Il a commencé sa carrière professionnelle à Auxerre. Il a été rapidement surclassé dans ses jeunes années. Il a joué pour toutes les équipes de France, des moins de 16 ans à l’équipe de France Espoirs. Il n’a jamais franchi le cap de l’équipe Sénior.

Pourquoi n’a-t-il pas joué pour l’équipe de France Sénior ?

Les gens disaient que ce n’était pas normal.

Il aurait pu jouer pour la France. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?

C’est lui qui a décidé de jouer pour la Côte d’Ivoire. Mon fils, Sébastien, est très mature. Il a toujours tout décidé seul. Je ne voulais pas qu’il joue au football, il l’a fait. C’est lui qui a également choisi de jouer pour la Côte d’Ivoire, mon pays d’origine. Parmi mes trois enfants, c’est lui le vrai Ivoirien. Cela ne m’étonne pas qu’il ait choisi de jouer pour la Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire affrontera la France, le vendredi 25 mars 2022, en match amical international, à Marseille. Sébastien Haller qui a joué avec toutes les équipes de jeunes de la France sera face aux Bleus, dont il aurait pu être l’avant-centre. Comment appréhendez-vous cette rencontre ?

J’espère qu’il sera performant. Mon fils est un footballeur professionnel qui défend les couleurs de la Côte d’Ivoire. Il affrontera la France comme il a l’habitude de jouer. Il fera son boulot. Il jouera avec son âme d’Éléphant. Il va se donner à fond afin de permettre aux Orange-Blanc-Vert de battre les Bleus. Si ma mémoire est bonne, lorsqu’il jouait avec l’équipe de France Espoirs, le 10 novembre 2016, à Beauvais, en France, il a marqué 3 buts face aux Éléphants.

Comment trouvez-vous votre fils ?

Il est posé. Il a certes des défauts mais, en tant que mère, je le trouve parfait. Je suis très fière de lui. Je suis aussi fière qu’il joue pour la Côte d’Ivoire.

Haller a-t-il des frères et sœurs ?

Sébastien Haller appartient à une famille recomposée. Son père avait déjà trois enfants avant de me rencontrer. Quant à moi, j’en avais déjà deux. Sébastien est le cadet de cette fratrie. Il est l’union entre les premiers enfants de son père et les miens. C’est le petit dernier qui nous a donné 3 petits-fils.