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Ils profanent 63 tombes, affirmant vouloir « pactiser avec le diable pour réussir dans la musique »

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Pour se faire un nom en ce bas monde, certaines personnes sont prêtes à tout. C’est le cas de deux jeunes hommes qui ont profané 63 tombes dans le cimetière de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, dans le but de « pactiser avec le diable pour réussir dans la musique ».

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D’après La Dépêche du midi, les faits se sont produits dans la nuit du 9 au 10 août. Les auteurs des dégats, âgés de 23 et 24 ans et défavorablement connus des services de police, ont été retrouvés grâce à un téléphone portable laissé sur place ainsi que de nombreuses traces de sang provenant d’une blessure à la main, a précisé La République des Pyrénées. 

Lors de l’audience qui s’est tenue au tribunal de Tarbes (Hautes-Pyrénées) jeudi 20 août, un des suspects, Fabien, originaire du Cameroun, a d’abord voulu expliquer que « cela n’avait rien à voir avec les personnes catholiques, ce n’était pas pour causer du tort », a-t-il indiqué ajoutant avoir été en contact avec un marabout établi au Mali, à qui il avait demandé des conseils pour faire carrière dans la musique et devenir célèbre.

Afin de « faire des offrandes à l’être opposé à Dieu », « enlever ce qui représente Dieu et le remplacer par 666 », lui aurait conseillé le marabout. L’autre ayant tenté de minimiser son rôle dans l’affaire, décrivant les incantations de son ami pour invoquer le démon, Fabien est intervenu pour préciser que lui aussi voulait réussir dans la musique et a tout autant participé à cette cérémonie. 

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Dans sa déposition lue par la présidente du tribunal, Fabien a évoqué la possibilité de récidiver. «Oui, mais pas en France. En Afrique, c’est moins cher, on peut payer les gendarmes. Ici, non, ils font des enquêtes », a-t-il lâché, devant une assemblée abasourdie. Il a été condamné à 18 mois de prison, dont huit ferme.

En plus de la peine d’emprisonnement, ils devront indemniser les victimes. Une audience sur intérêts civils a été fixée au 13 novembre prochain, rapporte Actu 17 ; le préjudice matériel dépasse les 30 000 euros. Interrogées par France 3 au lendemain de la découverte des faits, l’émotion était palpable chez les personnes dont les concessions funéraires ont été vandalisées.