L’enquête ouverte en octobre 2023 suite au caillassage du bus de l’Olympique lyonnais, dans lequel l’ex-entraîneur des “Gones” Fabio Grosso avait été blessé, a été classée sans suite par le parquet de Marseille, a-t-on appris ce vendredi 10 janvier 2025.
“L’enquête pour le caillassage du car de l’Olympique lyonnais aux abords du stade Vélodrome à l’automne 2023 a fait l’objet d’un classement sans suite”, en l’absence d’auteur identifié, a affirmé à l’AFP le parquet, confirmant une information du journal l’Equipe.
Une enquête pour “violences volontaires en réunion avec préméditation” et aux abords d’une enceinte sportive ayant entraîné une ITT (incapacité temporaire de travail) supérieure à dix jours avait été ouverte après cette rencontre de Ligue 1 du 29 octobre 2023 entre les deux rivaux olympiens, rencontre qui a finalement été reportée en raison du contexte tendu.
L’entraîneur italien de l’OL avait été victime d’une “sérieuse blessure” qui avait nécessité la pose d’une dizaine de points de suture, avait alors insisté le procureur de Marseille Nicolas Bessone, en parlant d’un “déchaînement de violences” contre le bus lyonnais.
En revanche, ce caillassage n’a abouti à aucune interpellation.
“Nous prenons acte de cette décision que nous déplorons. Toutes nos pensées vont à Fabio Grosso, sérieusement blessé lors de cette agression”, a déclaré sur X le directeur général de l’Olympique Lyonnais, Laurent Prud’homme.
Quelques semaines après ces incidents, l’entraîneur italien Fabio Grosso avait été remercié par l’OL, en raison des mauvais résultats de son équipe (une seule victoire en sept matchs de L1). Depuis juin, il dirige Sassuolo, en 2e division italienne.
Suite à ce match OM-OL, deux autres enquêtes avaient été ouvertes par le parquet de Marseille : une pour le caillassage d’un bus de supporters lyonnais et une autre pour provocation à la haine raciale visant des supporters lyonnais.
Pour la première, deux supporters marseillais ont été condamnés, en novembre 2023 et en janvier 2024 : l’un, un supporter de 22 ans, membre du club Marseille trop puissant (MTP), qui avait jeté une pierre sur le bus, à quatre mois de prison avec sursis et à une interdiction de stade ; l’autre, un homme de 50 ans, à 300 euros d’amende pour avoir jeté un fumigène.
En mars 2024, deux supporters lyonnais avaient eux été condamnés à six mois et quatre mois de prison ferme, aménageables sous bracelet électronique, et à trois ans d’interdiction de stade, pour avoir brandi un drapeau rappelant celui d’une division SS dans les tribunes du Vélodrome.
Ils avaient en revanche été relaxés de l’infraction de “provocation publique à la haine en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion,” le tribunal estimant l’infraction “insuffisamment caractérisée”.
© AVEC AFP