C’est une découverte pleine de promesses qui vient d’être faite avec l’hydrogène, une des sources d’énergie alternatives les plus prometteuses bien que dangereuse, qui occupe une place importante dans l’industrie.
Des chercheurs de Deakin ont réussi à résoudre le problème de stockage de ce composé grâce au nitrure de bore (composé chimique, résultat d’une réaction chimique entre le bore et l’azote, utilisé en tant que lubrifiant dans les cosmétiques, les ciments dentaires et les peintures grâce à sa résistance aux produits chimiques et à la chaleur).
Réalisant l’expérience avec un mélange de gaz (alcyne, oléfine et paraffine), selon les chercheurs, il est possible de faire absorber un seul type de gaz par la poudre. Dans tous les cas, ce stockage à l’état solide permet le transport des gaz de manière sécurisée à température ambiante. Si besoin est, ces gaz peuvent ensuite être libérés en chauffant simplement sous vide la poudre qui les a absorbés. Une fois l’extraction du gaz terminée, la poudre peut par ailleurs être réutilisée (elle ne perd que 2 % de sa capacité d’absorption à chaque utilisation), ce qui est économiquement avantageux.
Une méthode plus pratique et moins énergivore que les conteneurs à haute pression (700 bars) ou l’ultra-refroidissement (-252,87°C) utilisés actuellement pour le stockage de l’hydrogène et qui simplifierait énormément le transport de ce carburant sous forme gazeuse ou liquide.
“Avec cette méthode, il est possible de stocker beaucoup plus d’hydrogène“, affirme le professeur Ian Chen qui fait partie de l’équipe de recherche. “Il s’agit d’une solution stable, peu énergivore et très sécurisée, puisque l’hydrogène n’est pas libéré à moins d’être chauffé à plusieurs centaines de degrés.”
Les chercheurs australiens tentent d’améliorer leur méthode en optimisant les conditions du broyage et en utilisant d’autres produits absorbants tels que le graphène. L’équipe prévoit par ailleurs de tester cette solution à une plus grande échelle. Ils ont déposé des demandes de brevet provisoires.
“Nous espérons également travailler avec l’industrie sur des applications réelles, notamment avec le secteur du transport routier“, conclut Ian Chen. “Notre méthode pourrait devenir une solution de stockage non seulement pour l’hydrogène, mais également pour l’ammoniac et d’autres gaz combustibles“, estime t-il.
Avec Futura-Sciences