On est sensé “tout” se dire dans un couple mais quand il s’agit d’une infidélité, ça devient cahotique ! Faute avouée sera-t-elle encore à moitié pardonnée ? Que faire : franchir la ligne rouge et voir son couple se briser ou faire l’impasse et l’emporter dans sa tombe en dépit du poids ? Interrogés sur ce sujet délicat, des trentenaires ont donné leur avis sur cette question épineuse, rapporté par Gq magazine.
Pour Aliya, 31 ans, il “faut tout partager, même ses infidélités. Aujourd’hui, je suis folle amoureuse et si je trompais mon mec, je ne serais pas capable de vivre avec ça. Le stress de mentir, la peur qu’il l’apprenne, je ne pourrais pas le gérer. C’est déjà un mensonge à soi-même alors je me vois mal mentir à l’homme qui partage ma vie. L’erreur est humaine et tout le monde doit savoir pardonner. Et quoi qu’il en soit, ça fait avancer. Avouer permet d’aller au fond des choses, d’en parler, de comprendre pourquoi on a agi comme ça, et peut-être de solidifier des bases de son couple. Il faut être un peu courageux. Tu assumes, tu mets ta fierté de côté et tu avoues. Je pense que mon mec serait capable de me pardonner une fois mais pas deux, ça me pousserait à ne pas recommencer. Si on garde ça pour soi, c’est tentant de recommencer une fois, puis deux, puis foutue pour foutue autant continuer…”
Pour un “coup d’un soir”, pas la peine !
Maxime, 27 ans, reste réaliste. “Le contexte joue énormément. Si on se parle d’un coup d’un soir complètement bourré, ça peut arriver à tout le monde. C’est sans conséquence, donc pas la peine de torturer son couple pour ça. Je ne crois vraiment pas que ce genre de dérapage traduise forcément un malaise dans le couple. A moins d’avoir vraiment mauvaise conscience, mieux vaut épargner son partenaire. En revanche, si l’infidélité est plus ambiguë et plus durable, je pense que le dire peut permettre de mettre fin au fantasme de l’interdit. Ce qui est torride dans l’adultère, c’est aussi la transgression. En avouant, ça devient tout de suite beaucoup moins excitant, ça peut aider à se recentrer sur l’essentiel.”
Un avis que partage Claire, 30 ans. “Quand on se parle d’un roulage de pelles en boîte, il ne faut rien dire pour ne pas ébranler la relation de confiance” durement instaurée “en couple, en tous cas si l’on n’a pas l’intention de récidiver. Balancer à son copain ou sa copine la moindre chope insignifiante de soirée, c’est un acte purement égoïste”. Avouer “permet à celui qui a trompé de soulager sa propre conscience, je ne suis pas sûre qu’il le fasse dans une vraie démarche d’honnêteté. C’est juste histoire de mieux dormir la nuit suivante, c’est un peu ‘Je te balance l’info et démerde-toi pour l’encaisser’. Je trouve ça tellement lâche.”
A vos risques et périls !
Pour Caroline, 30 ans, “lui dire” a failli tout gâcher “et bien sûr que j’étais folle de lui ! J’avais juste besoin qu’il me montre qu’il n’hésiterait pas à me quitter”. “J’ai trompé mon copain il y a un an. On ne sortait ensemble que depuis neuf mois à l’époque, je ne savais pas si j’étais amoureuse, tous ces mots que l’ont doit prononcer au bout de neuf mois ne voulaient rien dire pour moi. J’avais la pression tout le temps, plus il me disait de choses, plus je reculais. J’étais complètement paumée. Je l’ai trompé pendant deux semaines. Je suis du genre bonne élève, incapable de mentir alors je lui ai tout dit. Il est parti le soir même. Ça a été un déclic pour moi, ça m’a fait l’effet d’un électrochoc : j’allais le perdre. Ça m’a servi de leçon. On est encore ensemble aujourd’hui, et je n’ai jamais recommencé.”
Adèle, 28 ans, n’a jamais trompé son copain. Mais elle a des amis “en couple depuis plus de huit ans ; ils parlent de se marier et je sais que la fille a déjà été infidèle en soirée, notamment pendant qu’elle était étudiante. Elle ne veut rien lui dire par peur de le faire souffrir pour rien. C’est incompréhensible pour moi. Comment peut-on envisager de se marier si tout n’est pas dit ? C’est hyper malsain, il va épouser quelqu’un qu’il croit fidèle. Je veux bien que le concept de fidélité soit une construction sociale mais quand on envisage une étape pareille dans sa relation amoureuse, on joue cartes sur table.” Et vous, quel est votre avis ? Etes-vous capable de franchir la ligne rouge et tout déballer ?