Un simple jeu de dames peu susciter des tensions diplomatiques ! Le croyez-vous ? Le mardi 27 avril à Varsovie, s’est disputé le titre mondial du fameux jeu. En lice, la Russe Tamara Tansykkuzhina oposée à la Polonaise Natalia Sadowska.
Tout se déroulait sans accroc jusqu’à la quatrième manche de leur rencontre (sur neuf) pour le titre des Championnats du monde. Jacek Pawlicki, membre polonais de l’organisation de la compétition, a soudain retiré le drapeau de la joueuse russe, sextuple championne du monde. La raison ? Simple application des sanctions formulées par l’Agence mondiale antidopage (Ama) à l’encontre des athlètes russes : il leur est interdit de concourir sous leur drapeau national lors de grands événements internationaux, et ce jusqu’en décembre 2022.
Selon son président, Damian Reszka, la fédération polonaise de jeu de dames risquait d’être exclue de l’Ama si elle n’était pas intervenue, relaie le Guardian. Mais, si l’agence mondiale antidopage confirme avoir demandé «d’agir sur le drapeau», elle déclare aussi n’avoir «ni demandé ni prévu» qu’il soit retiré au cours d’une partie.
Moscou a vu rouge ! Alors que Stanislav Pozdniakov, président du Comité olympique russe, dénonçait une «grossière erreur», le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, questionnait directement l’issue de la manche, estimant que «la défaite de Tamara Tansykkuzhina est largement due à l’incident». Le retrait du drapeau de son adversaire par fair-play n’avait visiblement pas calmé les esprits, surtout que les deux joueuses devaient disputer la manche finale ce lundi 3 mai. Cnews rapporte que la Polonaise Natalia Sadowska menait la danse.
A Polish draughts official removed the Russian flag next to competitor Tamara Tansykkuzhina's name in the Women’s World Championship in Warsaw https://t.co/e5GAnr8UpU pic.twitter.com/8OndnzTpoJ
— Reuters (@Reuters) April 29, 2021