Ce sont les journalistes du média 20 Minutes qui relatent l’information. Un Français vivant à Roubaix serait en fait le prince caché de Mysore, l’ancienne capitale du royaume du même nom.
Dineshradja Urs est né en Isère en 1988. Il ne connait pas grand-chose de ses origines indiennes. “Je savais que l’on venait d’un milieu aisé et que mes parents avaient quitté l’Inde pour des raisons familiales. Mais globalement, on ne parlait pas trop de ça.”
Au début de la pandémie de Covid-19, il démissionne de son emploi dans une banque pour devenir communicant pour des sociétés indiennes. Rapidement, il trouve un client. “On devait lui faire un site Web, un plan de com et une pub. Mais comme le budget était serré, j’ai dû jouer moi-même dans la pub qui allait être diffusée dans les cinémas de la région.”
Mais depuis son apparition dans cette pub, Dineshradja reçoit énormément de messages de spectateurs croyant reconnaître Yaduveer Krishnadatta Chamaraja Wadiyar, l’actuel maharadja de Mysore. Ce dernier a été adopté par le précédent roi, faute d’héritier. L’histoire prend alors une tournure complètement inespérée, à tel point que la presse locale s’en empare et s’interroge sur d’éventuels liens familiaux.
Dineshradja se décide alors à fouiller. À la préfecture locale, il découvre un acte de naissance à son nom enregistré en Inde. “J’ai comparé mon acte de naissance indien et le français. Les deux comportent bien mon nom et ma date de naissance, sauf que les noms des parents sont différents”, explique-t-il. Et grosse surprise, sur le document indien, Dineshradja a les mêmes parents que le roi de Mysore.
Les recherches du Français alertent les services fiscaux indiens qui le convoquent. Ceux-ci remettent à Dineshradja une longue liste de biens enregistrés à son nom en Inde et en Europe. Mais il n’y croit pas une seconde. “J’ai sans doute été utilisé comme prête-nom, comme cela se fait parfois pour des raisons fiscales dans les familles aisées.”
Pour en avoir le cœur net, Dineshradja décide d’établir son arbre généalogique. Il en ressort que les grands-mères paternelles de Dineshradja et du roi actuel étaient sœurs, ce qui en fait donc son cousin, et non son frère. Ce qui lui permettrait d’accéder au titre de prince. Un titre sans grande valeur à cause de l’abolition de la monarchie en Inde. Par contre, l’héritage pourrait être conséquent. “Aujourd’hui, je ne revendique rien d’autre que la part d’héritage de ma grand-mère qui me revient par le droit du sang.”
Dineshradja doit maintenant attendre la décision de la justice afin de savoir s’il pourra, ou non, profiter de cet héritage.
