Après le lancement par la Russie de l’invasion de l’Ukraine, des étudiants africains vivant à Kiev et Moscou ont confié leurs vives inquiétudes à AFRIK.COM.
Okenda est une étudiante gabonaise à l’Université nationale Taras Schevchencko de Kiev. Pour elle, la matinée du 24 février a été marquée par l’angoisse suite aux premières attaques russes ordonnées par Vladimir Poutine.
« C’est dans la matinée de ce 24 février que nous avons été alertés par les autorités académiques à notre auberge de jeunesse. Elles nous ont demandé de prendre nos dispositions pour quitter les lieux. Cependant, aucune mesure concrète n’a été prise pour notre évacuation », témoigne-t-elle.
Selon son collègue Adrien, l’alerte des autorités académiques a été suivie par une détonation dans la capitale ukrainienne. « Quelques minutes plus tard, nous avons entendu un bombardement. Pour l’instant, nous ne savons pas quoi faire », raconte-t-il.
Cette détonation a occasionné un mouvement de panique généralisé à Kiev. « Nous sommes une dizaine dans notre maison. Certains ont contacté leurs ambassades, mais aucune réponse rassurante jusque-là », ajoute l’étudiant d’origine burundaise.
Face à la panique « certains camarades s’activent pour quitter l’Ukraine en direction de la Pologne, étant donné que la situation est très inquiétante », renchérit Okenda.
L’angoisse des étudiants africains en Ukraine est partagée par leurs pairs basés en Russie. « Tout va bien à Moscou. Cependant c’est un peu compliqué pour nos camarades qui sont en Ukraine (…) C’est difficile pour les étudiants africains qui sont basés à Kiev.
Nous sommes en contact avec nos camarades basés en Ukraine et nous sommes de tout cœur avec eux. Nous poursuivons les appels à l’aide pour l’évacuation », alerte pour sa part Richie, président de la Communauté des étudiants africains en Russie.