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Invité spécial : l’académicien sénégalais Prof. Ahmadou Lamine Ndiaye

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Docteur en médecine vétérinaire, Professeur de classe exceptionnelle, Directeur honoraire Ecole Inter-Etats Médecine Vétérinaire de Dakar,  Recteur Fondateur et honoraire de l'Université Gaston Berger, Ancien Ministre, Président de l’Académie Africaine des Sciences 2011-2014, Président de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal
Docteur en médecine vétérinaire, Professeur de classe exceptionnelle, Directeur honoraire Ecole Inter-Etats Médecine Vétérinaire de Dakar, Recteur Fondateur et honoraire de l’Université Gaston Berger, Ancien Ministre, Président de l’Académie Africaine des Sciences 2011-2014, Président de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal

Qui est le Prof. Ndiaye?

L’académicien sénégalais, Prof. Ahmadou Lamine Ndiaye, Président de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal et ancien Président de l’Académie Africaine des Sciences à l’issue de sa visite d’amitié et d’échange d’expériences à ses collègues du Togo, revient sur les raisons de ce déplacement et évoque avec nous le rôle des académiciens dans la marche vers l’émergence de nos Etats africains.

L-frii.com : Professeur Ndiaye, pourriez-vous revenir sur les raisons de cette visite à vos confrères académiciens togolais ?
Pr Ahmadou Lamine Ndiaye : « C’est la deuxième fois que je viens au Togo pour m’entretenir avec mes collègues de l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Togo sur la spécificité que doit avoir une l’Académie par rapport aux autres structures qui contribuent au développement de la science, la technologie et l’innovation dans nos pays.
A ce titre, cela a été aussi l’occasion de recommander la mobilisation des membres pour éviter qu’on taxe l’Académie de noyau non-représentatif. Les académiciens doivent participer et soutenir les activités de l’Académie afin de porter sa voix auprès des décideurs et autorités

Accéder à l’album photo de la rencontre

L-frii.com : Professeur, quelle en est sa spécificité ?
Pr Ahmadou Lamine Ndiaye : « L’Académie doit sa spécificité à son ”Indépendance”. Elle est une société savante constituée de scientifiques de haut niveau consacrés par leurs pairs et qui sont en mesure de donner des avis pertinents et indépendants aux décideurs, mus simplement par le souci de faire progresser le pays grâce à la science, la technologie et l’innovation.
A travers le monde entier, il est reconnu et admis que les piliers fondamentaux de tout développement durable sont : la science, la technologie et l’innovation. »

Qui est le Prof. Ndiaye?

L-frii.com : La plupart des pays africains et particulièrement notre pays le Togo sont dans une dynamique d’atteinte de l’émergence d’ici à 15-20 ans.
Quelles contributions les Académiciens togolais pourraient-ils apporter ?
Pr Ahmadou Lamine Ndiaye : « C’est justement par des réflexions et orientations qu’ils donnent aux décideurs matière à atteindre cette émergence.
Prenons le cas de mon pays le Sénégal. Bien avant le ‘Plan Sénégal Emergent’, nous avions fait des études pour montrer les secteurs qui peuvent tirer fortement les autres secteurs dans le processus de développement de notre pays. Nous avions retenu :
L’agriculture, au sens large du terme, la production animale, végétale, halieutique, forestière… Pourquoi ?, parce qu’elle polarise plus de 60 % de la population active dans nos pays où elle a un énorme potentiel de développement. Le paradoxe, c’est que nous travaillons presque exclusivement sur le rythme de la pluie qui, impose aux paysans de produire en trois mois ce que nous devons consommer sur une année. Des fois, ce qui est produit n’est pas consommé.
Ensuite, tous nos pays sont confrontés aux problèmes de chômage des jeunes. L’étude réalisée et intitulée : « Emploi des Jeunes : la contribution à la formation aux métiers de l’Agriculture » nous avait permis de voir un vaste référentiel des métiers de l’agriculture depuis la production à la commercialisation en passant par la transformation, l’industrialisation avec toute une série de spécialisations que malheureusement, nous n’avons pas. De nombreux jeunes peuvent opter pour ces métiers à partir des formations ou avoir leur propre exploitation et employer d’autres.
Le secteur du transport. Le développement des infrastructures de transport est aussi important pour désenclaver les zones de production, transporter dans des conditions acceptables les récoltes et les produits finis vers les marchés et lieux de consommation.
Ces deux secteurs sont fondamentaux pour le développement de nos Etats. Le 21e siècle est celui de l’économie du savoir. Il appartient aux décideurs de mettre les ressources humaines à disposition pour la formation des cadres supérieurs aux métiers de ces secteurs prioritaires qui sont l’agriculture, les infrastructures et la construction.
Enfin, siècle de la communication et des nouvelles technologies de l’information. L’agriculture et les autres secteurs ont besoin du développement de ce secteur pour s’informer sur la tendance mondiale, connaitre les besoins du marché de consommation et créer des métiers inhérents à ce secteur.
Les Académiciens proposent ces orientations suite à des études, travaux de recherche et expériences aux décideurs pour qu’ils en prennent compte dans leurs choix. »