Le dimanche 23 août, le président brésilien Bolsonaro a menacé de s’en prendre physiquement à un journaliste qui l’interrogeait sur des chèques de 22.000 dollars qu’aurait reçus sa femme d’un sénateur au cœur d’une affaire de détournement présumé de salaires.
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« J’ai envie de te fermer la gueule à coups de poings », a répondu le président d’extrême-droite à une question posée par un journaliste d’O Globo sur des informations de presse portant sur Michelle Bolsonaro et un ancien conseiller de son fils Flavio. Un enregistrement sonore de l’échange a été publié par le journal, comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.
Jair Bolsonaro, qui s’exprimait en marge d’une visite de la cathédrale métropolitaine de Brasilia, a par la suite été relancé par les journalistes présents sur place sur cette menace mais est parti sans faire plus de commentaires.

Les propos du chef de l’État, connu pour son franc-parler et ses déclarations polémiques, ont aussitôt été dénoncés par la rédaction d’O Globo qui dans un communiqué souligne que le journaliste ne faisait que son travail.
« Une telle intimidation montre que Jair Bolsonaro ne respecte pas le devoir de tout fonctionnaire, quel que soit son poste, de rendre des comptes à la population », écrit le quotidien.
La question posée par le journaliste faisait référence aux révélations du magazine Crusoé qui a affirmé ce mois-ci que Fabricio Queiroz, un policier à la retraite, ami de Jair Bolsonaro et ancien conseiller de Flavio Bolsonaro, aurait déposé 21 chèques de 72.000 réals (environ 22.000 dollars au taux de change de 2016) à Michelle Bolsonaro entre 2011 et 2016.