Pour être contrainte de vendre ses cheveux à un prix aussi dérisoire que 150 roupies, environ un peu plus de 1000 francs CFA, il faut absolument être au bout du rouleau comme Prema Selvam.
Après la mort de son époux qui s’est suicidé l’an dernier criblé de dettes, cette Indienne, mère de trois enfants a dû faire de rudes sacrifices pour les faire vivre.
Autrefois, le couple travaillait dans un four à briques ce qui permettait de gagner leur vie, jusqu’à ce que le monsieur contracte un prêt pour démarrer ses propres affaires, mais en vain. Désespéré, il s’est suicidé léguant toutes ces charges à sa femme.
Elle a continué à travailler jusqu’à faire trois mois de maladie à l’issue desquels les factures ont grimpé.
Finalement, sans le sou, elle a eu l’idée d’aller se faire couper et vendre les cheveux. Les 2 dollars obtenus ont juste servi à payer un déjeuner pour la famille.
Les créanciers réclamant leur dû, elle a tenté en vain d’avoir accès à des moyens de suicide ; heureusement grâce à une bonne volonté, Bala Murugan, et à l’aide de la communauté, ils ont réussi à lever des fonds pour l’aider.
« Maintenant, je me rends compte que le suicide n’était pas la bonne décision », dit-elle. « Je suis convaincu de pouvoir rembourser le reste du prêt ».
Selon la Banque mondiale, l’Inde a le deuxième plus grand nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, classées parmi celles qui gagnent moins de 500 francs CFA par jour.