Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a effectué 2 visites dans un hôpital de Tokyo en une semaine. De quoi soulever des inquiétudes sur son état de santé.
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Le chef du gouvernement de la troisième économie du monde promet de donner ce vendredi 28 août, des précisions sur ses tests médicaux. Il est sujet à des crises de rectocolite hémorragique, une maladie incurable de l’intestin dont il souffre depuis l’âge de 17 ans.
En 2007, son premier passage à la tête du Japon avait été bref, à peine un an : ses crises de colites ulcéreuses avaient déjà eu raison du Premier ministre. « Je devais aller aux toilettes 30 fois par jour », avait alors expliqué Shinzo Abe. Depuis son retour au pouvoir en 2012, un médicament lui permet d’atténuer ses désordres intestinaux et ses douleurs. Mais la maladie est peut-être réapparue. Selon ses proches, il aurait craché du sang début juillet.
Le mandat de Shinzo Abe à la tête du gouvernement japonais court jusqu’à septembre 2021. Des questions se posent quant à sa capacité de rester à son poste. Les médias nippons vont plus loin : ils parlent de la fin de « l’ère Abe ». Ils scrutent le moindre changement dans son apparence physique, comparent le nombre de pas qu’il effectue chaque jour et à quel rythme par rapport à sa moyenne habituelle.
Cette situation vient aggraver le taux de popularité de l’homme politique dans les sondages. 70 % des Japonais se disent mécontents de sa gestion de l’épidémie de coronavirus. Pourtant, le pays gère mieux cette crise que l’Europe et les États-Unis, avec près de 62 000 infections, 1 200 décès pour une population de 126 millions d’habitants. Il est reproché à Shinzo Abe de privilégier l’économie, de sous-évaluer la gravité de l’épidémie et de ne procéder qu’à un faible nombre de tests.
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En attendant, le parti conservateur au pouvoir fait tout pour prévenir un départ anticipé du Premier ministre.