Passage redouté pour les élèves en classe de Terminale, le baccalauréat a cette fois-ci été apprivoisé haut les mains grâce à l’application éducative mobile Okpabac. Dans le taxi, au fast-food, au village, cet outil très pratique vous accompagne où que vous soyez, à cette ère où le numérique est devenu incontournable.
8.000 téléchargements sur PlayStore, plus de 5.000 utilisateurs actifs par jour durant les périodes de révisions. Des chiffres qui font la satisfaction de son concepteur, Jean-Pascal Mewenemesse, un passionné des nouvelles technologies.
Le temps d’un entretien – animé par chants de louange de l’église d’à côté – il nous plonge dans son univers.
Dites-nous comment l’initiative Okpabac a germé ? Et en quoi consiste l’application ?
L’initiative est née de plusieurs constats et il était plus qu’une obligation pour moi de faire quelque chose étant donné que rien n’était fait à l’époque. En effet, j’ai eu mon bac à l’intérieur du pays et sans vous mentir, avoir accès à des documents de référence comme Gado, K-carré, Lumière du Bac, Génie, Collection Oxygène, etc., était presqu’impossible et parfois avoir un document était considéré comme un luxe.
Autre remarque faite, pendant les congés, les camarades transportaient avec eux tous les documents pour pouvoir réviser et beaucoup de documents ont soit disparu, ou se trouvent dans un état délabré.
Et puis nous sommes dans un monde tourné vers le mobile et les apprenants sont devenus accros au téléphone et le plus souvent les réseaux sociaux ne sont pas favorables aux études. La tendance est que le papier tant à disparaître au profit des contenus digitaux.
Au regard de tous ces maux, il était important d’associer TIC, mobile et contenu éducatif. Voilà comment est née l’idée de développer une application permettant aux apprenants préparant leur examen de pouvoir réviser n’importe où et n’importe quand, grâce à leur mobile afin de maximiser leurs chances de réussite.
Il est donc plus facile d’accéder à des contenus de qualité comme des résumés de cours conformes au programme national, des centaines de sujets et corrigés du bac, des sujets de composition et interrogatoires rédigés sous la supervision des enseignants. Tout ceci grâce à leur mobile et plus encore sans avoir besoin d’une connexion internet.
A quel moment avez-vous décidé de vous lancer dans l’entreprenariat ?
Je me suis lancé dans l’entreprenariat à partir d’un constat et en fonction de mes compétences. Je me suis dit que si je ne faisais pas quelque chose, quelqu’un d’autre le fera. Aujourd’hui si on veut s’épanouir dans la vie, il faut entreprendre.
Alors comment définiriez-vous l’entreprenariat ?
Entreprendre, c’est trouver une idée et prouver certaines compétences. Ensuite, il faut donner de l’amour à apporter une solution à un mal qui existe tout en ayant une vision à créer de l’emploi.
Des pierres d’achoppement sur votre parcours d’entrepreneur ?
Il a été difficile de trouver des enseignants collaboratifs et des personnes qui épousent ma vision et qui puissent accompagner le projet. Et bien sûr, le problème financier, car il fallait des serveurs qui stockent les données et le besoin de se faire former pour acquérir les compétences. Ma passion pour la chose et mon désir de faire quelque chose m’ont donné des ailes. J’ai dû attendre d’avoir un emploi, donc une source de revenus et pouvoir économiser pour réinvestir dans le projet.
Plein de graines voudraient éclore de par leurs idées, pourriez-vous leur donner une raison d’oser ?
Si vous voulez vraiment devenir riche un jour, il faut oser entreprendre. Il faut travailler avec les personnes qui épousent la même vision que vous. Évitez de trainer avec des personnes qui ne font que ralentir votre envie d’entreprendre. Ajoutez à cela, une utilisation optimale de votre potentiel, vous permet d’être indépendant et de vous épanouir.
