Une enquête interne a révélé des failles dans le système de paie de l’entreprise de Jeff Bezos. A la base, un courriel envoyé en 2020 au milliardaire par Tara Jones, une employée d’un entrepôt Amazon de l’Oklahoma, qui était en congé.
Selon New York Times, elle y disait être sous-payée de 90 dollars sur les 540 dollars qu’elle était censée recevoir par mois et qu’elle avait un nouveau-né à l’époque.
« J’ai du retard dans le paiement de mes factures, tout cela parce que l’équipe de paie s’est trompée », a écrit Mme Jones dans son courriel. Elle a ajouté : « Je pleure en écrivant cet e-mail. »
Pour en savoir plus, le Times a interrogé des membres du personnel d’Amazon et examiné des documents internes. Certains employés qui étaient en congé, y compris en congé médical et d’invalidité étaient lésés. Les problèmes se sont étendus sur au moins un an et demi, et ont potentiellement affecté jusqu’à 179 entrepôts.
Selon un porte-parole d’Amazon, l’entreprise était toujours en train d’identifier les travailleurs qu’elle avait sous-payés.
James Watts, un ouvrier d’entrepôt du Tennessee, a déclaré au Times que ses paiements d’invalidité avaient cessé pendant plusieurs mois au printemps, que sa voiture avait été saisie et que lui et sa femme avaient vendu leurs alliances.
Des employés actuels et anciens des ressources humaines ont également fait des confidences au Times. Les travailleurs confrontés à des problèmes médicaux étaient automatiquement licenciés par le logiciel BT de gestion des présences d’Amazon après avoir confondu leur congé avec une absence.
Bethany Reyes, employée des ressources humaines d’Amazon qui a récemment été chargée de réparer le système de congés de l’entreprise, a déclaré au Times que l’entreprise essayait de rééquilibrer son mantra d’optimisation pour le client.
Jeff Bezos qui a quitté son poste de PDG d’Amazon le 5 juillet et a été remplacé par Andy Jassy, s’est vanté l’an dernier que le travailleur le moins bien payé d’Amazon gagne plus que 40 millions de personnes aux États-Unis. L’affaire n’est pas finie.
Avec Afrikmag
