Afin de demander un assouplissement des règles de distanciation sociale pour le secteur de la Culture, Jérémy Ferrari a écrit une lettre ouverte à destination d’Emmanuel Macron et de Roselyne Bachelot.
Le gouvernement a décidé de prolonger l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes. En dessous de ce nombre, les Français peuvent se rassembler, mais doivent impérativement respecter les distanciations sociales afin d’éviter de favoriser la propagation du coronavirus. Une situation qui a passablement énervé l’humoriste Jérémy Ferrari. Ce dernier s’est directement adressé au président de la République, Emmanuel Macron, ainsi qu’à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, dans une lettre ouverte postée sur son compte Twitter.
“La réouverture des lieux de moins de 5 000 personnes sans la levée de la distanciation sociale est illusoire et vous le savez !” débute le comédien en s’adressant directement au gouvernement. Jérémy Ferrari reproche notamment le silence des dirigeants français au sujet du secteur de la Culture, très impacté par la crise sanitaire et le confinement qui en a découlé. “Alors que vous avez successivement et d’une manière extrêmement claire levé les restrictions et la distanciation sociale dans les trains, les avions, les foires, les salons professionnels et les universités, vous ne l’avez pas fait dans les lieux culturels” reproche l’humoriste au gouvernement.
« Vous semblez prendre un plaisir étrange à laisser trouble la question de la culture » Jérémy Ferrari poursuit son coup de gueule en affirmant que les artistes “ne veulent pas jouer à tout prix” et “ne refusent pas les règles sanitaires”, tout en critiquant ouvertement le silence de Roselyne Bachelot depuis sa nomination au ministère de la Culture, à la place de Franck Riester, il y a quelques semaines. “Ne nous méprisez pas !” lance le comédien aux dirigeants français, tout en réclamant, “pour la survie du secteur” de la Culture, “la levée de la distanciation sociale dans les salles de spectacle, les cinémas… avec une jauge assise inférieure”.
“Dans un théâtre, comme dans un train, comme dans une boutique, le port du masque est facile à mettre en place et l’utilisation du gel facile à imposer” affirme Jérémy Ferrari. “Alors que dans un théâtre, comme dans un train, les gens sont disciplinés là où ils le sont beaucoup moins dans les bars, les parcs et les plages, vous avez montré la volonté farouche de fermer les théâtres en premier et de les rouvrir en dernier” s’insurge l’humoriste, tout en se demandant si le gouvernement considère les artistes comme des “fusibles”, et si son but est de “museler la parole”. “N’ayez pas peur des conséquences, mais des conséquences de vos peurs” conclut ainsi Jérémy Ferrari.
