La pierre d’achoppement pour la plupart des jeunes entrepreneurs dans la mise en place de leur entreprises demeure celle du financement. Où trouver des fonds afin de soutenir les premiers pas de l’entreprise ? Où trouver des ressources financières stables pour assurer la production et mettre l’entreprise sur les rails du développement ? C’est à ces questions entre autres que le 30e numéro de Jeudi j’ose a tenté de répondre à travers échanges d’expériences et communications.
La rencontre est devenue une tradition, chaque deuxième jeudi du mois. Dans la droite ligne de son objectif, celui d’atteindre tous les togolais où qu’ils soient, c’est à Aného ( 48 km de Lomé) dans la préfecture des Lacs, que cette édition s’est tenue. Elle a porté sur le thème, “Quelles sources de financement pour la jeune entreprise ?”.
Pour le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), initiateur de cette plateforme, il s’agit de créer un cadre de partage d’expériences afin de soutenir l’esprit entrepreneurial des jeunes du milieu et de les motiver dans cette aventure. ” Nous voulons à travers cette édition, montrer aux jeunes d’Aného, ce que nous faisons à travers la plateforme Jeudi j’ose, puisque nous en profitons pour former les jeunes et échanger avec eux sur les notions de l’entrepreneuriat et des divers mécanismes mis en place par l’État à l’endroit des porteurs de projets d’entreprises (…)”, a expliqué la Directrice du FAIEJ, Sahouda Mivedor-Gbadamassi à l’issue des travaux.
Une centaine de jeunes d’Aného ont été, à cet effet édifiés sur les stratégies à mettre en oeuvre en termes de mobilisation des fonds à travers des conseils et témoignages du Directeur commercial de Tanko Timati, promoteur de la purée de tomates naturelle made in Togo ou Bessanh Komlan, promoteur des boissons de la marque “Champiso” et lauréat du concours “Meilleur entrepreneur 2017″,
Des secrets ont été alors dévoilés aux jeunes entrepreneurs par Bessanh Komlan surtout en matière de stratégie de mobilisation des fonds pour financer les activités, en dehors de la banque et des dispositifs de l’Etat. Deux étapes s’imposent alors dans cette quête. Il s’agit d’abord d’identifier les besoins de l’entreprise puis d’aller vers des gens devant qui on a une certaine crédibilité, ou auxquels on aspire confiance.
” Pour lever un fond de financement, il faut déterminer d’abord quelle rémunération du capital proposer à ses investisseurs et aussi, éviter d’aller vers des levées de fonds pour financer les investissements en termes d’immobilisations, mais plutôt le faire pour financer la production”, selon le promoteur de la marque Champiso, se basant sur les expériences de son entreprise.
Les dispositifs étatiques d’inclusion des jeunes entrepreneurs comme le FAIEJ, le PRADEB, le PAIEJ-SP et surtout les procédures d’accès aux 20% de parts de marchés publics ont aussi été présentés aux jeunes de la localité au cours de la rencontre.