Initialement, la finale de la Ligue des Champions devait se tenir à Saint-Pétersbourg. Mais compte tenu du contexte de guerre entre la Russie et l’Ukraine, c’est le Stade de France a finalement été désigné pour accueillir ce match regardé à travers le monde entier. Cette rencontre opposant le Real Madrid et Liverpool devait donc être la fête du football, mais cela n’a clairement pas été le cas.
En effet, cela a viré au chaos aux abords du Stade de France. On a ainsi pu assister à des scènes incroyables de supporters des Reds entassés, attendant de pouvoir entrer dans l’enceinte, de supporters munis de faux billets ou pas escaladées les grilles pour assister à la rencontre. Pour tenter de contrôler tous ces débordements, la police française a alors massivement utilisé les gaz lacrymogènes. Des images qui ont alors fait le tour du monde et cette finale de la Ligue des Champions s’est ainsi retrouvée au centre de la polémique. Tandis que certains supporters n’ont même pas pu entrer dans le Stade de France, le coup d’envoi a dû être décalé de 36 minutes. Et aujourd’hui, chacun se rejette la faute pour savoir qui est le responsable.
« Les JO, c’est un dispositif exceptionnel, le fruit d’années et d’années de travail »
Il n’empêche que ce qui s’est passé au Stade de France pour cette finale de la Ligue des Champions interpelle à deux ans de l’organisation des Jeux Olympiques. En charge de ces JO à Paris, Tony Estanguet a réagi à cette polémique et les incertitudes générées. Dans des propos rapportés par Le Parisien, l’ancien champion de canoë a alors confié : « Ce qui s’est passé est très important et on va regarder ce qui se passe dans les prochaines semaines très au sérieux. La sécurité est au cœur de nos préoccupations, de nos priorités. On s’est mis au travail il y a déjà longtemps. Il y a un an on a signé un protocole de sécurité avec l’État mentionnant un diagnostic du nombre de forces de l’ordre nécessaires pour l’organisation des Jeux, le rôle de chacun entre ce que doit faire Paris 2024 mais aussi les forces de l’ordre, le ministère de l’Intérieur, l’armée, la police locale. On sait que c’est une condition clé de la réussite des Jeux. (…) On a fixé un niveau d’ambition immense mais on ne prendra jamais de risque. Sur la cérémonie d’ouverture, toutes les décisions qui ont été prises jusqu’à présent, on les a prises en conscience des enjeux de sécurité, après un an d’ateliers sur cette question ».
« Je regrette profondément ce qu’il s’est passé au Stade de France, mais on a anticipé les choses depuis longtemps. Je ne voudrais pas qu’on balaye cette expertise. On a anticipé les choses depuis longtemps. En 2024, ça fera plus de 5 ans qu’on travaille dessus. On sera prêts. La règle d’or, c’est anticiper, de coordonner. Et l’expertise : faisons confiance aux gens qui savent faire. On sait faire quand on anticipe les choses. Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable. Cette finale était un événement préparé depuis quelques mois. Les JO, c’est un dispositif exceptionnel, le fruit d’années et d’années de travail », a ensuite lâché Tony Estanguet.