L’ecstasy aussi connue sous le nom de MDMA, drogue psychoactive qui se présente sous forme de petites pilules colorées, dont les effets comprennent des hallucinations, une énergie accrue, de l’empathie et du plaisir, est connue pour être dangereuse. La chute du prix de cette substance illégale qui s’est propagée depuis la fin des années 80 dans l’univers des boîtes a facilité son accès et les cliniciens rencontrent maintenant une génération de patients qui y ont été exposés pendant plus d’une décennie.
C’est le cas d’un homme de 37 ans, rapporte une étude de cas de la faculté de médecine Saint-George, à Londres, qui, faisant fi du risque, a consommé des milliers de pilules d’ecstasy entre ses 21 et 30 ans : plus de 40.000 pendant neuf ans, soit la plus grande consommation d’ecstasy jamais observée.
De cinq comprimés tous les week-ends, il est passé à une consommation quotidienne moyenne de 3,5 comprimés pendant trois ans, puis à une moyenne de 25 comprimés par jour au cours des quatre années suivantes, sans compter des solvants, des benzodiazépines, des amphétamines, du LSD, de la cocaïne, de l’héroïne et du cannabis également engloutis.
Après avoir été victime de trois effondrements lors de fêtes, il a décidé de stopper.
Malgré de grosses séquelles (graves attaques de panique, hallucinations fonctionnelles et idées paranoïaques, anxiété récurrente et dépression, rigidité musculaire au niveau du cou et de la mâchoire, désorientation dans le temps, mauvaise concentration et difficultés de mémoire à court terme) il est toujours en vie.
Si son cerveau n’a montré aucune anomalie ou lésions cérébrales graves, d’après les analyses de son IRM ainsi qu’aucune preuve suggérant une atrophie (réduction du volume du cerveau), les déficiences causées par sa consommation prolongée d’ecstasy n’ont pas été inversées même en retirant la substance pendant de longues périodes.
Avec Futura-sciences
