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Journée internationale des câlins : pourquoi est-ce si difficile de s’en passer ?

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Jeudi 21 janvier, journée internationale des câlins ! Mais avec le covid, impossible de se laisser aller à se réchauffer le cœur lorsqu’on croise des amis. Précaution, certes, mais qui n’en reste pas moins contre-nature.

Le câlin est «complètement vital. Il nous remet en lien avec les autres. Quand on est privé de câlins, on se retrouve dans un état de stress et d’agressivité. On perd nos repères. L’homme est un animal social et sociable», explique la neuropsychologue Céline Rivière. On comprend donc que durant cette crise sanitaire, entre confinement et mesures barrières, plusieurs personnes sont dépressives ; si elles «se sentent perdues, vides et isolées, c’est en grande partie parce qu’elles manquent de contacts physiques».

Stop câlins, difficile !

Le câlin, on ne peut s’en passer ; c’est trop dur ! Il arrive, qu’en rencontrant de vieilles connaissances, malgré la pandémie, le premier réflexe soit de vouloir tomber dans les bras l’un de l’autre avant que le mot : corona, nous stoppe net dans notre élan. Pourquoi est-ce si peu aisé de faire une croix sur les étreintes ?

«Tout simplement parce que c’est contre-nature et dissonant», relève la spécialiste. «Depuis le début de la crise sanitaire on nous dit que si tu l’aimes, alors tu ne dois pas le toucher. En temps normal, le câlin est censé nous faire du bien, mais là, il nous fait du mal. Le cerveau ne comprend plus rien».

La magie des câlins

Ce geste a un «pouvoir extraordinaire : il nous permet de nous apaiser». Et pour cause. Quand on prend quelqu’un dans ses bras, «tout le système hormonal se déclenche». Un câlin libère l’ocytocine, la fameuse «hormone de l’amour» encore appelée «hormone de l’attachement et de l’apaisement», qui élimine les effets du cortisol, hormone du stress, «et en même temps rebooste notre système immunitaire», ajoute la spécialiste. «Quand on est angoissé, fatigué, et énervé, il chute», et on a tendance à tomber plus facilement malade.

Câlin, inné ?

«Dès qu’un enfant vient au monde, on le met sur sa mère, il est dans le toucher, le lien, le contact.» C’est un acte d’affection qui est «inné, nécessaire et structurant», affirme Céline Rivière, auteur du livre «La câlinothérapie» (éd. Michalon). Dès que les enfants se font mal, «ils cherchent immédiatement des bras pour les réconforter». Juste après, ils se sentent «comme réparés. Le câlin a un côté presque magique».

Mais pourquoi alors ose-t-on moins en demander avec l’âge ? «Avec les années, on se soucie davantage du regard d’autrui.» Pourtant, conclut la neuropsychologue, «on a tout autant besoin de prendre l’autre contre soi avec ses bras, mais aussi avec son cœur, et ce, plusieurs minutes par jour».