“The Heart Part 5” se veut le cinquième volet d’une série de titres que Kendrick Lamar, connu pour être le seul rappeur lauréat d’un prix Pulitzer, a commencé à publier en 2010.
Sur un sample du morceau “I Want You” de Marvin Gaye, l’enfant de Compton, banlieue défavorisée de Los Angeles, évoque des thèmes sociaux qui lui sont chers comme le racisme et la pauvreté.
Il le fait en prenant plusieurs visages, selon la technique du morphing, alors que le clip démarre sur les mots “je suis. Nous tous” (“I am. All of us”), visiblement destiné à assumer les histoires controversées de ces personnages.
Il se transforme d’abord en O.J. Simpson, ancienne gloire du football américain accusé puis acquitté de double meurtre dans les années 1990, au bout d’un procès qui avait remué les tensions raciales dans le pays.
Puis il prend la figure du rappeur devenu homme d’affaires Kanye West, mais aussi de l’acteur Will Smith, dans la tourmente depuis qu’il a giflé sur la scène des Oscars l’humoriste Chris Rock, ou de la légende du basket Kobe Bryant, tragiquement disparu dans un accident d’hélicoptère début 2020.
Apparaissent aussi l’acteur Jussie Smollett, condamné en mars à de la prison ferme pour avoir mis en scène une agression raciste et homophobe dont il se disait victime, ainsi que du rappeur californien Nipsey Hussle, tué par balles en 2019.
Le morceau a atterri sur les plateformes de streaming dimanche soir, alors que son nouvel album “Mr Morale & The Big Steppers”, doit sortir vendredi, cinq ans après son dernier opus, “DAMN”, qui lui a valu d’être consacré par un prix Pulitzer dans la catégorie musique. Une première pour un artiste hip-hop et plus largement pour la musique populaire moderne.
Kendrick Lamar, 34 ans, a déjà gagné 14 Grammy Awards, les récompenses de l’industrie musicale américaine. Il est considéré comme l’un des plus grands rappeurs de tous les temps.