Au Mali, les Forces armées frappent fort à Kidal, dans le Nord du pays.
L’opération de ce mercredi 17 septembre 2025 à Kidal a en effet permis de neutraliser plusieurs suspects et détruit du matériel militaire, selon l’État-Major Général des Armées. Un véhicule pick-up suivi à Yenchechi a été ciblé, rapporte Bamada.net.
La frappe aérienne s’est poursuivie. Un groupe rassemblé sous une tente a été neutralisé avec destruction de motos.
L’EMGA confirme que la traque des groupes armés continue sur l’ensemble du territoire, particulièrement dans les régions septentrionales où l’insécurité demeure élevée.
Cette intervention survient alors que le corridor économique Kayes-Bamako subit des attaques répétées. Le 14 septembre, entre Lakamané et Kaniera, des jihadistes du JNIM ont attaqué un convoi de camions-citernes sous escorte militaire, incendiant au moins une vingtaine de véhicules, selon KOACI et Le Matin d’Algérie.
Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a reçu mardi les représentants du Groupement malien des professionnels du pétrole.
Ibrahim Touré, secrétaire permanent du groupement, réaffirme la volonté du secteur de collaborer avec l’État malgré les risques. Enfin, les attaquants savent viser juste. L’axe stratégique constitue l’artère principale d’approvisionnement du pays.
Le JNIM a imposé début septembre un blocus sur les routes qui relient le Mali à ses voisins, une opération inédite révélatrice de sa nouvelle stratégie visant à asphyxier les poumons économiques du pays, analyse Jeune Afrique.
Les autorités maliennes multiplient les ripostes. Une frappe aérienne à Mousafa le 9 septembre aurait neutralisé plusieurs dizaines de combattants. À Lambatara, une mission a conduit à l’arrestation de quatre suspects.
Bref, l’armée maintient la pression. Les perturbations récurrentes des flux d’hydrocarbures fragilisent pourtant l’économie nationale. Le Premier ministre n’a pas manqué de souligner l’importance de la coordination entre l’État et le secteur privé pour garantir la continuité des approvisionnements.
La guerre du Mali contre les terroristes entre dans une nouvelle phase. Les jihadistes ciblent désormais les flux économiques autant que les positions militaires.
