Le président nord-coréen a dévoilé son projet d’armement pour les prochains mois, un projet qui ferait pâlir plus d’un.
Pas de détente. Les Etats-Unis restent le « plus grand ennemi » de la Corée du Nord et leur politique hostile vis-à-vis de Pyongyang ne change pas, quel que soit leur président, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, cité samedi 9 janvier par l’agence officielle coréenne KCNA.
« Nos activités diplomatiques devraient être concentrées et redirigées sur la maîtrise des Etats-Unis, notre plus grand ennemi et principal obstacle à notre développement innovant », a dit Kim Jong-un lors du congrès du Parti des travailleurs, au pouvoir à Pyongyang, moins de deux semaines avant l’investiture du prochain président des Etats-Unis Joe Biden.
« Peu importe qui est au pouvoir aux Etats-Unis, la véritable nature des Etats-Unis et leurs politiques fondamentales à l’égard de la Corée du Nord ne changent jamais », a-t-il poursuivi, en promettant de renforcer les liens avec les « forces anti-impérialistes, indépendantes ».
Le pays veut développer son arsenal nucléaire
Le dirigeant nord-coréen a aussi appelé à développer des armes nucléaires plus performantes. La Corée du Nord ne ferait pas de « mésusage » de ses armes nucléaires, a déclaré Kim Jong-un, mais le pays cherche à étendre son arsenal nucléaire, notamment des capacités de frappe « préventives » et « de représailles » et des ogives de différentes tailles.
Kim Jong-un a appelé au développement d’armes hypersoniques, de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), de satellites espions et de drones. La Corée du Nord se prépare aussi à tester et produire diverses nouvelles armes, et un sous-marin nucléaire serait presque terminé, selon le dirigeant nord-coréen.
Un porte-parole de la campagne de Joe Biden a refusé de commenter ces déclarations. Mais l’ancien vice-président de Barack Obama avait qualifié Kim Jong-un de « voyou » durant sa campagne électorale. En 2019, la Corée du Nord avait de son côté déclaré que Joe Biden était un « chien enragé » qu’il fallait « battre à mort avec un bâton ».
Avec franceinfo