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Kim Jong-un renonce soudainement à l’escalade promise avec la Corée du Sud

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Après le dynamitage le 16 juin 2020 de l’immeuble du bureau de liaison entre le Nord et le Sud dans la ville de Kaesong ordonné par Pyongyang, qui promettait des « actions militaires » non spécifiées, l’agence de presse nord-coréenne KCNA a annoncé, le mercredi 24 juin, que le dirigeant Kim Jong-un avait décidé de suspendre toute opération militaire contre le Sud.

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Cette décision a été prise, la veille, au cours d’une réunion préliminaire de la commission militaire centrale du Parti du travail, instance suprême des affaires militaires, au cours de laquelle était examiné l’ordre du jour de la prochaine session. Toute action militaire requiert l’aval de cet organe.

Cette désescalade soudaine décidée par Kim Jong-un fait retomber temporairement la tension dans la péninsule et ouvre la porte à une possible reprise du dialogue intercoréen. Toute action de Pyongyang à la veille du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de Corée, le 25 juin 1950, aurait eu un impact symbolique particulier.

« Prenant en compte la situation présente, la commission militaire centrale suspend les actions militaires contre le Sud », écrit KCNA, en précisant que sera examiné au cours de la prochaine réunion « un renforcement de la force de dissuasion nationale ». L’ambiguïté de la formulation ne permet pas de savoir si les actions contre le Sud ont été simplement retirées de l’ordre du jour, différées ou abandonnées.

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Le lundi 22 juin, Pyongyang annonçait encore se préparer à renouer avec une des tactiques favorites de la guerre psychologique à laquelle se livrent les deux Corées depuis des décennies : lancement de trois millions de ballons à travers la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées et réinstallation des gigantesques haut-parleurs qui bombardent le Sud de décibels de propagande. « L’heure de la punition a sonné », proclamait KCNA. La Corée du Nord menaçait d’occuper des sites de la coopération intercoréenne désormais au point mort, de réinstaller des postes de garde dans la DMZ ou encore d’intensifier des manœuvres militaires.

Avec le Monde.fr