« La casa de papel version congolaise », voici le titre que donnent plusieurs internautes à un braquage survenu dans la journée du 16 octobre 2025 au Congo, en référence à la série télévisée espagnole créée par Álex Pina. Et pour cause, les conditions dans lesquelles ont eu lieu le braquage, à la suite duquel aucune perte en vies humaines ne serait à déplorer d’après les annonces officielles.
En effet, plus tôt dans la journée du 16 octobre, l’établissement bancaire de la Rawbank Victoire à Kinshasa, a été pris d’assaut par des hommes armés.
Sur les lieux, ils ont d’abord tiré des coups de sommation, avant de tenter de repartir avec le maximum de butin. Mais alors qu’ils étaient en pleine opération de leur forfait, ils ont été surpris de constater l’arrivée d’un groupe de policiers à bord d’un véhicule (van).

Croyant alors avoir été repérés, les braqueurs ont alors ouvert le feu sur le véhicule de la police, d’après les premières informations rapportées par des sources locales.
S’en est alors suivi un échange de tirs entre les forces de l’ordre et les braqueurs, qui ont ensuite pris en otage, plusieurs employés et clients présents sur les lieux.
Face à la situation, d’autres policiers ont été déployés sur les lieux. Il n’aura pas alors fallu longtemps pour que La Police nationale congolaise réussisse à mettre un dispositif de sécurité pour neutraliser les assaillants et protéger les civils.
De sources locales, les otages ont finalement pu sortir de la banque, sans qu’aucun d’eux ne soit blessé.
Les assaillants quant à eux, ont réussi temporairement à s’échapper pour la plupart d’entre eux, avant de se faire arrêter par la police.
Parmi les braqueurs, figurait aussi une femme, présentée dans de diverses vidéos relayées sur la toile.
Chronologie des faits du Braquage selon les rapports de Radio Okapi
Entre 9h30 et 10h00 : La panique s’installe dans le quartier
À 10h00 : À l’intérieur de la banque, les assaillants prennent en otage plusieurs employés et clients
Peu après 10h00 : La Police nationale congolaise intervient rapidement. Les échanges de tirs s’intensifient. Le périmètre est bouclé.
Entre 10h30 et 11h00 : Les forces spéciales de la police et de l’armée encerclent le bâtiment. Des unités sont déployées jusque sur le toit de l’immeuble.
Vers 11h00 : Les otages sont libérés. Les assaillants sont toujours retranchés dans le bâtiment.
Aux alentours de 12h00 : Les forces spéciales lancent l’assaut sur le bâtiment à coups de gaz lacrymogènes.
Vers 13h00 : Aucun assaillant ne sort du bâtiment. Les forces spéciales procèdent au ratissage complet. Les derniers assaillants restent introuvables. Ils auraient réussi à s’échapper.
Aux alentours de 14h00 : Les forces spéciales de la police et de l’armée quittent les lieux. Seuls les éléments de la police ordinaire poursuivent les fouilles. La vice-ministre de l’Intérieur arrive sur place.
Après 14h00 : Les fouilles se poursuivent, mais aucun signe des derniers braqueurs. Le périmètre reste quadrillé. La circulation est interrompue, les boutiques sont fermées, et la foule reste présente malgré les efforts de la police pour la disperser.
Bilan provisoire à 15h : Au moins deux assaillants, dont une femme, ont été maîtrisés. Quatre autres seraient en fuite. Aucune victime parmi les otages, selon des sources locales.
Vers 18h00 : Le commandant provincial de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire Israël Bankulu Kantu, annonce la fin des opérations. Il confirme: tous les braqueurs sont maitrisés.
Bilan provisoire officiel : Tous les assaillants ont été arrêtés (sans précision du nombre) et acheminés en détention au camp militaire Lieutenant Kokolo. Les otages sont sains et saufs.