Inconnu il y a quelques années, le comédien espagnol est devenu une vedette internationale grâce au succès de la série « la Casa de papel ».
Il y a quelques mois, Alvaro Morte est en Argentine. Soudain, il s’arrête devant un miroir. « Quelqu’un s’était fait tatouer mon visage sur son torse, c’était complètement insensé », raconte l’intéressé, encore sidéré. C’est l’effet « Casa de papel ». L’effet Professor.
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À 44 ans, Alvaro Morte incarne, depuis 2017, le cerveau de l’équipe de braqueurs en rouge devenus effectivement des vedettes à travers le monde. La troisième saison, mise en ligne le 19 juillet sur Netflix , est déjà l’un des phénomènes de l’été, et ses comédiens avec. À commencer par le chef de bande, qui a encore davantage le beau rôle dans cette nouvelle aventure.
Le vrai Alvaro Morte, rencontré à deux reprises en octobre à Cannes et fin juin à Madrid, est autant séduisant et magnétique qu’à l’écran. Mystérieux aussi, flegmatique à coup sûr. Sorte de Cary Grant des temps modernes.
Son destin bascule il y a deux ans grâce à la plate-forme de streaming. Un jour, comédien espagnol vu dans des télénovelas locales. Le lendemain, star internationale. Un choc pour le quadra, homme de théâtre, pas du tout préparé à une telle notoriété. Entre fin décembre 2017 et début avril 2018, quand les deux premières saisons du show sont passées d’une simple diffusion sur Antena 3, une chaîne de télévision nationale à Netflix accessible dans 190 pays, c’est un tsunami… À tel point que « La Casa », son petit nom pour les aficionados, devient la production non-anglophone la plus regardée dans le monde.
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« Du jour au lendemain, je n’ai plus eu aucune porte de sortie. Désormais, on me reconnaît dans le monde entier, nous a confié l’acteur lors d’une rencontre à Madrid le 2 juin. Impossible de marcher dans aucune rue, je dis bien aucune rue, sans que l’on ne m’arrête, que l’on me demande une photo, un autographe. Le tourisme, je dois oublier, même à l’autre bout du monde ! Nous avons tourné des scènes pour la saison 3 de la Casa en Thaïlande, et même là-bas, toutes les cinq minutes, quelqu’un m’interpelle, c’est quelque chose de complètement dingue à vivre. Heureusement que ces gens qui viennent à ma rencontre, me remercient pour les moments qu’ils ont passés devant leurs écrans, c’est ma compensation, cela part toujours d’une bonne intention. »
Avec Le Parisien