La Côte d’Ivoire signe un accord pour préserver le patrimoine manuscrit islamique. En effet, la ministre de la culture et de la francophonie, Françoise Remarck, a signé mardi 30 septembre, à Abidjan, une convention avec le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM).
L’accord marque une étape importante dans la conservation et la valorisation des manuscrits islamiques anciens présents en Côte d’Ivoire.
Pour la ministre, ce partenariat constitue « un moment historique pour la Côte d’Ivoire patrimoniale ».

Elle a salué l’engagement du président du COSIM, le cheikh Aïma Ousmane Diakité, ainsi que celui des dignitaires religieux, qui se mobilisent depuis plusieurs mois en faveur de la préservation de ce patrimoine.
Une première rencontre avait eu lieu le 9 juillet autour du recensement, de la conservation et de la numérisation des manuscrits, mais aussi d’autres trésors liés à l’histoire religieuse et culturelle du pays.
La convention s’appuie sur les instruments juridiques déjà adoptés par l’État ivoirien, notamment la loi de 2014 sur la politique nationale culturelle et celle de juin 2023 relative à la protection du patrimoine culturel.
Ces textes offrent un cadre propice pour faire de la Côte d’Ivoire un acteur de premier plan dans la sauvegarde des patrimoines culturels et religieux.
Le projet associera normes internationales de l’UNESCO, technologies de numérisation et savoir-faire traditionnel des communautés locales.
Le premier chantier sera lancé dans la région du Gontougo, plus précisément dans le district du Zanzan, retenu comme site pilote.
Au-delà de sa portée juridique et technique, l’initiative se veut aussi spirituelle et symbolique. « Ce moment incarne l’alliance du savoir et de la foi, et engage notre responsabilité collective de transmettre aux générations futures un héritage inestimable », a souligné Mme Remarck.
La cérémonie s’est achevée par une prière commune en faveur de la paix, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.