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La cour de justice de l’UEMOA suspend les sanctions contre le Mali

Crédit photo : france24

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L’information a été communiquée par un des avocats de l’État malien et confirmée par une source au sein de l’organisation ce jeudi 24 mars 2022. La cour de justice de l’UEMOA, l’Union monétaire ouest-africaine, a notifié l’État du Mali de sa décision de suspendre les sanctions qui touchent Bamako.

La victoire n’est pas totale, mais elle est incontestable pour les autorités maliennes de transition qui n’ont de cesse de dénoncer les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis le 9 janvier dernier.

Pour rappel, un collectif d’avocats avait saisi la Cour, le 15 février dernier, de deux recours contre les sanctions prises le 9 janvier par les dirigeants de la sous-région, suite à l’annonce de l’allongement de la transition. Le premier recours demandait leur abrogation, le second, la suspension de leur application en raison de leur impact sur la population.

Sommet de la Cédéao ce vendredi

Si la Cour de justice de l’UEMOA n’a pas conclu à leur illégalité, elle a en revanche entendu l’argument selon lequel leur effet était « gravement préjudiciable » non seulement à l’État malien, mais aux Maliens eux-mêmes.

Depuis deux mois et demi, toutes les relations commerciales et financières du Mali avec les pays de la Cédéao sont interdites, ce qui a entraîné de considérables défauts de paiement de l’État sur les marchés financiers, et une importante hausse des prix dans le pays, en dépit des exemptions faites aux produits de première nécessité ou aux médicaments.

La Cour de justice de l’UEMOA n’annule donc pas les sanctions, mais demande à la Cédéao de surseoir à leur exécution. Un sommet extraordinaire de l’organisation ouest-africaine est justement prévu demain, vendredi 25 mars 2022, auquel le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, est convié.

Des signaux qui laissent entrevoir un éventuel accord sur la durée de la prolongation de la transition, avant l’organisation d’élections devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel. Auquel cas les sanctions ne seraient ni suspendues ni annulées, mais tout simplement levées.