Le 15 septembre lors de la toute première vente de Sotheby’s consacrée au hip-hop plus de 120 lots comprenant des vêtements, bijoux et pièces liées au genre né dans le Bronx seront mis aux enchères. Parmi eux, des pièces chères à Notorious B.I.G et Tupac Shakur.
Cette vente aux enchères entend retracer l’histoire du hip-hop de sa naissance à la fin des années 70 jusqu’à aujourd’hui, en passant par son âge d’or des années 80-90.
La couronne du rappeur The Notorious B. I. G. – connu pour les classiques Juicy, Big Poppa et Hypnotize – celle qu’il portait inclinée sur sa tête lors de sa dernière séance photo en 1997, trois jours seulement avant son assassinat à Los Angeles, est mise en vedette de ces enchères, en plus d’une collection de 22 lettres d’amour adressées par Tupac Shakur, ancien ami puis rival de Biggie, à sa petite amie Kathy Loy lorsqu’il était adolescent à Baltimore. À travers ces 42 pages de messages intimes, on découvre un Tupac amoureux, soucieux de déclarer sa flamme à son amour de lycée et craignant de la perdre.

« Je t’aime plus que jamais. Alors, pardonne-moi de continuer. Je t’aime, beauté. Est-ce que tu m’aimes encore ? », griffonne-t-il d’une main tremblante, signant « de tout mon cœur, Tupac Shakur ». « P.S. Est-ce que tu m’appelleras ce soir à 23 h 40 ? Juste pour voir si je vais bien. » Selon La Presse, le prix de vente de ces missives pourrait atteindre les 80 000 dollars. Quant à la couronne, elle devrait partir pour 200 000 à 300 000 dollars. L’auteur de la photo, Barron Claiborne, a mis l’objet en plastique, destiné à introniser le rappeur comme « roi de New York », à la vente.
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« Il ne s’agit pas tant de vendre l’objet que de vendre l’histoire derrière », explique à l’AFP Cassandra Hatton, commissaire à l’origine de la vente aux enchères, qui a vocation à devenir un événement annuel. « C’est un objet que nous reconnaissons tous. Vous avez juste à dire “la couronne de Biggie”. Même ma grand-mère, et j’adore ma grand-mère, mais elle n’est pas vraiment branchée, même elle savait ce qu’était la couronne de Biggie », rigole-t-elle.
Des associations comme Building Beats, qui promeut l’émancipation par la musique, recevront une partie des gains de ces enchères. “Nous souhaitions soutenir des organisations qui soutiennent elles-mêmes la préservation de l’histoire du hip-hop”, confie Cassandra Hatton.
“C’est le grand débat dans le monde de l’art : est-ce que les artistes reçoivent un quelconque bénéfice de la vente de leur art”, explique la commissaire. Dans ce cas, assure-t-elle, “nous pouvons absolument dire que oui”.