Depuis le 22 mars dernier, Olivia et Raul de Freitas, un couple originaire d’Afrique du Sud, sont en lune de miel sur une île des Maldives. Les deux tourtereaux pensaient vivre le meilleur voyage de leur vie, mais celui-ci ne s’est pas déroulé comme prévu. Le coronavirus n’est pas étranger à tout cela. En effet, alors que le couple devait repartir le 28 mars en Afrique du Sud après six jours passés sur place, leur vol a été purement et simplement annulé.
Cette annulation est survenue, car leur pays d’origine avait décrété quelques jours plus tôt certaines mesures pour limiter la propagation du Covid-19, notamment la fermeture de tous les aéroports le jeudi 26 mars à minuit. Les Maldives ont également pris des mesures similaires et les vols ont été fortement réduits.
L’escale initialement prévue à Doha ne pouvait donc pas se faire et le couple a dû rester sur place le temps du confinement. De plus, les amoureux n’ont été prévenus que le 25 mars, soit un jour avant la fermeture des aéroports dans leur pays. Même s’il était encore possible de prendre un vol, le couple a décidé d’attendre.
Ce voyage “était une extravagance”, a expliqué Olivia De Freitas au New York Times. Les six jours au paradis se sont rapidement transformés en une longue attente. L’enseignante de 27 ans et le boucher de 28 ans se sont sentis seuls au monde, car ils étaient les derniers “invités” de leur hôtel, le “Cinnamon Velifushi Maldives”, habituellement rempli de 180 touristes à cette période.
Le plus gros problème des jeunes mariés a été l’argent. Relativement compréhensif, l’hôtel a accepté de leur faire un tarif avantageux (la chambre la moins chère coûte 675 euros la nuit.), mais ils ont dû piocher dans leurs économies, normalement prévues pour s’acheter une maison.
Au bout de quelques jours, ils ont demandé l’aide au consulat sud-africain aux Maldives et à l’ambassade sud-africaine la plus proche, basée au Sri Lanka. C’est à ce moment qu’ils ont appris que 40 autres touristes sud-africains se trouvaient aux Maldives, également dans l’attente d’un vol. Le consulat leur a conseillé de louer un jet affrété à leurs propres frais. Le coût ? 104.000 dollars .
Mais ce dimanche 5 avril, ils ont finalement quitté l’île sur laquelle ils séjournaient depuis plus de deux semaines. Le couple a été transféré dans un hôtel où les autorités sud-africaines se sont enfin décidées à réunir leurs ressortissants. La date officielle de leur retour est prévue le 16 avril. Les jours supplémentaires non prévus dans leur voyage devraient être pris en charge par l’ambassade sud-africaine.
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“Tout le monde dit qu’il veut être coincé sur une île tropicale, jusqu’à ce que vous soyez réellement coincé. Dis comme ça, cela sonne bien. Mais parce que vous savez que vous pouvez en partir”, a conclu Olivia De Freitas.
